Monument aux morts de Moon-sur-Elle : 38 noms de poilus inscrits

Monument aux morts de Moon-sur-Elle : 38 noms de poilus inscrits

6 avril 2022 0 Par Gilbert LIEUREY

Fiche: résumé article

Lors de sa séance du 26 septembre 1920, le conseil municipal de Moon sur Elle approuvait le plan et le devis du Monument à la mémoire des enfants de la commune tombés au champ d’honneur. Le Monument comporte 38 noms de poilus de Moon morts au cours du conflit 1914-18, mais sur la plaque de l’Eglise, ce sont 42 noms qui figurent.

La question de la liste des poilus de la commune tués lors du conflit, à retenir.

Moon sur Elle, qui avait une population de 726 habitants avant la guerre, a inscrit 38 noms sur le Monument aux morts de la commune. 21 poilus, soit plus de la moitié de la liste gravée sur le Monument, avaient moins de 25 ans à leur décès. Pour la génération des 98 jeunes nés à Moon entre 1884 et 1899 en âge d’aller au front et dont nous avons pu trouver les traces de leur mobilisation, la proportion est de 21 % de tués, soit plus d’un jeune sur cinq.

Pourtant la plaque à la mémoire des poilus tués en 1914-18 fixée dans l’église comporte 42 noms, dont 7 nouveaux noms et 3 noms en moins. En mairie, nous retrouvons 2 autres noms transcrits sur le registre de l’Etat-civil. Quels critères retenir ? telle était la question posée aux municipalités. Ceux nés dans la commune et qui ont vécu à Moon ? Ceux qui sont venus vivre à Moon ? Ceux dont les parents vivent à Moon ? Ceux qui ont quitté la commune ? Ces questions font que 11 noms qui figurent sur le monument aux morts de Moon, se retrouvent inscrits sur d’autres monuments aux morts de communes voisines.

L’inscription des prénoms est également une source de confusions. Moon a fait le choix de ne porter que l’initiale. Le prénom d’usage n’est pas nécessairement le premier prénom officiel inscrit sur l’acte de naissance.

Le deuil des familles, « qu’ils reposent en paix »

Faire le deuil pose la question d’une sépulture sur laquelle la famille puisse se recueillir. Après la guerre, l’Etat procéda à l’identification des corps et en mai 1920, il décida de créer des cimetières nationaux sur le front, pour regrouper les tombes. Les rapatriements furent autorisés. Au cimetière de Moon, 4 tombes individuelles existent.

A Moon sur Elle, une première réunion des Anciens combattants s’est tenue en mairie le 15 mai 1920, en vue de constituer une association et un bureau. Il fut décidé d’organiser une fête patriotique à l’occasion de l’inauguration du Monument.

Article

Allix L. : Allix Léonce, Octave (acte de décès transcrit à Moon le 4 mars 1917)

Décédé à 23 ans de ses blessures le 15 novembre 1914 à Leffrinkouk (Nord) près de Dunkerque. Sépulture à la nécropole de Zuydcoote, tombe n°1106 – sergent.

Né le 20 janvier 1891 à Monfréville (14) (page 463) – fils d’Edmond Gustave Allix et Noémie Ozenne. Domestique à Moon, célibataire 1.64m, yeux bleus, châtain, instr.2 (classe 1911 n° 385, page 299 Saint- Lô).

Service militaire le 9 octobre 1912 au 8e Bataillon de chasseurs, caporal le 8 novembre 1913, sergent le 2 août 1914.

Allix E. : Allix Jules, Edmond (acte de décès après jugement du tribunal du 4 mai 1922 transcrit à Moon le 6 juin 1922)

(Allix J. sur la plaque de l’église, il est courant que le prénom usuel soit différent du premier prénom déclaré)

Disparu à l’âge de 22 ans  le 16 juin 1915 à Roclincourt (62). Sépulture nécropole de Neuville-Saint- Vaast (62), « la Targette » tombe n° 7255.

Né le 6 juin 1893 à Monfréville (14) (page 492) – fils d’Edmond Allix et Noémie Ozenne. Journalier à

Moon, célibataire, 1.64m, yeux jaunes, châtain, instr.2 – (classe 1913, n° 358, page 307 Saint-Lô)

Service militaire le 27 novembre 1913 au 2° RI et affecté aux armées le 15 novembre 1914, caporal,

cité à l’Ordre du Régiment le 27 juin 1915 pour ses actes du 16 juin, 136e RI. Avis officiel de sa mort le

3 septembre 1915.

Léonce et Edmond Allix sont les 2 fils d’Edmond Allix originaire d’Airel où il est né le 25 novembre 1861, journalier aux Oubeaux lors de son mariage à Bricqueville le 27 juillet 1888 avec Noémie Ozenne née le

8 juin 1867 à Bricqueville. Le père est journalier à Monfarville en 1889. En 1911 Il est attesté sur Moon comme journalier. Edmond Allix père, divorcé, décède le 20 septembre 1916 à l’hôpital de Saint-Lô à l’âge de 54 ans.

Les grands-parents paternels sont de Moon sur Elle avec Jean, Louis Allix né en 1832, journalier décédé à Moon sur Elle le 26 août 1896, au village La Maison Neuve et marié à Adèle Lelaizant.

Bernard  G. :  Bernard  Georges,  Emile,  Ernest  (acte  de  décès  après  jugement  du  Tribunal  du  18 novembre 1921 transcrit à Moon le 11 décembre 1921)

Disparu à l’âge de 25 ans le 13 juin 1915 à Ecurie (62). Sépulture nécropole Notre-Dame de Lorette  à

Ablain-Saint-Nazaire, tombe n° 18413 – caporal.

Né le 30 avril 1890 à Saint-Martin de Bonfossé (page 185) – fils de Louis Bernard et Augustine Hébert. Domestique à Moon, célibataire (classe 1910, n° 368, page 319 Saint-Lô) 1.64m, yeux bleus, blond,

instr. ?

Service militaire le 9 octobre 1910 au 25e RI, puis au 47e RI le 12 janvier 1913 jusqu’au  8 novembre

1913. Il est rappelé le 3 août 1914 au RI de Saint-Malo, passe caporal le 3 juin 1915. Présumé tué après sa disparition dans les combats à Ecurie (62) du 13 juin 1915.

Ses parents sont originaires de Saint Martin de Bonfossé, son père Louis Bernard y est né le 20 juin 1858 dans un milieu cultivateur et  sa mère Augustine Hébert née vers 1863 est décédée avant 1910. Louis Bernard veuf est domicilié à Moon en 1910. Georges a un jeune frère Louis Bernard né le 29 janvier

1892, domestique sur Quibou en 1912. Louis fils a fait la campagne d’Orient du 3 novembre 1915 au

16 avril 1919. Il est décédé de bronchite chronique, pas imputable au paludisme selon l’Armée, en 1930 à l’âge de 38 ans.

Bernard M. : Bernard Maurice, Noël (acte de décès transcrit à Moon le 12 avril 1915)

Tué  au champ de bataille à Souains (Marne) le 11 février 1915 à l’âge de 28 ans. Croix de guerre avec étoile de bronze.

Né le 20 septembre 1886 à Moon (page 112)- fils de Lucien Bernard et d’Armandine Jeanne. Cultivateur, 1.72m, yeux gris foncé, brun, instr.3 (classe 1906 n°1066 page 801 Saint-Lô)

Service militaire le 8 octobre 1907 au 2e RI, musicien à la fin de son service en 1908 RI de Granville, dans la réserve en 1909. Mobilisé le 4 août 1914 dans le RI de Saint-Lô. Mort au champ d’honneur le

11 février 1915.

Ses parents ont reçu un secours de 150 francs en mai 1915. Son père Lucien Bernard cultivateur est né à Saint-Clair sur Elle le 3 juillet 1849, marié avec Armandine Jeanne ils ont eu un autre fils Lucien Bernard né le 6 juillet 1880 à Castilly et décédé à Moon le 22 décembre 1886 à l’âge de 6 ans, 3 mois après la naissance de Maurice. Ils habitent au Village Le Quesnot. Une sœur (1878-1967) qui a épousé Alfred Buchon (1875-1926)

Maurice Bernard fut inhumé au cimetière de Moon le 19 juillet 1922.

Capelle L. : Capelle Lucien, Emile, Louis (acte de décès transcrit à Moon le 6 juin 1922)

Tué à l’ennemi le 30 mars 1918 à Fontaine sous Montdidier (Somme) près de Guerbigny (Somme) à l’âge de 23 ans. Inhumé au cimetière militaire de Guerbigny, tombe n°15 selon le registre matricule militaire (une nécropole à Guerbigny-Montdidier). Croix de guerre avec étoile de bronze.

Né le 8 février 1895 à Moon – fils de Jean Capelle et Blanche Lecaudey.

Domestique à Moon, 1.68m, yeux bleus, blond, instr.2 – (classe 1915, n° 198, page 174 Saint-Lô).

Il est incorporé au 70e  RI le 19 décembre 1914, puis passe au 132e  RI le 10 mai 1915. Il est évacué plusieurs fois à l’hôpital, à Lyon pour typhoïde en été 1915, à Paris pour blessure par éclat d’obus dans le bas du dos au début de l’été 1916, puis pour blessure le 14 avril 1917. Il a reçu la Croix de guerre avec étoile de bronze : « est allé chercher un camarade blessé sous le feu malgré sa blessure » citation du 6 mai 1917, « a poursuivi crânement depuis son poste un allemand et lui a pris son lance-grenade » citation du 23 novembre 1917.

Ses parents se sont mariés à Moon le 20 juin 1886 et sont domiciliés au village La Fotelaie. Jean Louis Capelle, le père, est né à Moon le 12 février 1859 et est propriétaire cultivateur. Sa mère Blanche Lecaudey est née le 28 février 1864 à Caen, orpheline à 3 mois de sa mère et abandonnée par son père.

Le grand-père Jean-Michel Capelle originaire de la Barre de Semilly où il est né vers 1827, s’est installé

à Moon, propriétaire cultivateur. Veuf de Marie Lemieux en 1879, il décède à la Fotelaie en 1891.

Lucien Capelle a au moins 3 sœurs Marie née en 1887 (se marie en 1908 sur Champeaux), Berthe née en 1893 (se marie sur Granville en février 1917), Julienne née en 1894 et un frère Camille né en 1888. Camille Capelle, domestique,  fut mobilisé en août 1914 et fit toute la guerre. Il fut nommé caporal en avril 1917 et intoxiqué par gaz en juillet 1918 à Bellys. Après  la guerre il se marie sur Cabourg.

Charles G. : Charles Gustave, Raymond, Louis (acte de décès dressé à Moon 26 novembre 1918)

Décédé le 26 novembre 1918 au village du Quesnot chez ses grands-parents à l’âge de 19 ans au village

Le Quesnot.

Né le 16 octobre 1899 à La Meauffe, village du Bouillon, fils de Constant Charles dit Collette (né le 24 janvier 1870 à Cerisy la Forêt, sa mère Céline Colette l’a reconnu comme enfant naturel) et de Joséphine Marie (née le 8 octobre 1896 à La Meauffe de Louis Marie 60 ans en 1899 et Joséphine Blanlot 50 ans en 1899).

Ses parents mariés à la Meauffe le 8 octobre 1896, travaillent comme employés à Quetteville dans le Calvados près d’Honfleur comme cocher et cuisinière. Gustave Charles est né chez son oncle Ange Marie à La Meauffe. Il est en est de même pour son frère aîné Georges, Joseph Charles né le 14 février

1898 à La Meauffe. Son frère se marie en 1922 avec Henriette Leviennois à Moon (décédera à Paris en

1983). Leur mère est veuve en 1918 et domiciliée à Moon.

Célibataire, de la classe 1919, mobilisable en avril 1918, soldat réformé qui décède chez ses grands- parents à Moon le 26 novembre 1918 chez ses grands-parents). (registre matricule militaire non trouvé)

Tombe au cimetière de Moon « A notre frère – Gustave, Raymond, Louis Charles – dcd 26 9bre 1918 âgé

19 ans – mort pour la France – regrets de toute sa famille »

Degouet F. : Degouet Florent, Jules, Isabel (transcrit à Moon le 15 septembre 1914)

Décédé à l’hôpital temporaire de La Flèche (Sarthe), du tétanos suite aux blessures,  le 15 septembre

1914 à l’âge de 24 ans.

Né le 11 mai 1890 à Moon, fils d’Alfred et Alphonsine Anne (page 238)

Maçon  en  1910  1.63m,  yeux  marrons,  blond,  instr. ?  (classe  1910,  n°  369,  page  319  Saint-Lô), célibataire.

Incorporé le 1er novembre 1911, envoyé au 3e bataillon d’Infanterie légère d’Afrique. Arrivé en Algérie, il passe ensuite en Tunisie, puis fait la guerre du Maroc en 1912-13 dirigée par Lyautey (en mai 1912

Toudjine ?, septembre 1912 El Fedj, Sidi Kaceira). Libéré le 8 novembre 1913 avec certificat de bonne conduite. Mobilisé le 3 août 1914, décède des suites de ses blessures le 15 septembre 1914.

Un secours de 150 francs versés au père en avril 1916 loi du 17 février 1915). Ses parents sont de Moon pour le père, Alfred Degouet né le 15 octobre 1855 et de Saint-Fromond, pour la mère née le 24 juillet

1863. Alfred est cheminot, chauffeur à la Compagnie de l’Ouest et habite à la Croix sous L’Ange, puis la

Fotelaie. Ils ont eu un autre fils Camille né le 27 novembre 1884 à Moon, décédé le 29 mars 1893 à l’âge

de 6 ans.

Decaen A. : Deacaen Aimé, Léon (acte de décès transcrit à Moon le 14 janvier 1918)

Il décéda des suites de ses blessures à Verdun le 6 octobre 1917 à l’âge de 21 ans. Sépulture nécropole

« Glorieux » à Verdun, tombe n° 1623.

Né le 2 octobre 1896 à Moon (page 101), fils d’Alphonse Decaen et de Rose Allard. Menuisier, 1.67m, châtain, yeux marrons, instr.2 (classe 1916, n°324, page 286, Saint-Lô)

Incorporé au 25e RI le 11septembre1915, il passa au 241e RI le 22 juillet 1916 puis au 14e RI le 22 mai

1917, mort pour la France en septembre 1917.

Decaen E. : Emile, Eugène (acte de décès transcrit à Moon le 16 mai 1915)

Tué à l’ennemi le 6 septembre 1914 à Beauzée (Meuse) à l’âge de 21 ans. Croix de guerre avec étoile

de bronze et médaille militaire. Sépulture nécropole Rembercourt sur Maisne, tombe n° 626.

Né le 14 novembre 1892 à Moon (page 36), fils d’Alphonse Decaen et de Rose Allard

Employé de commerce à Carentan en 1912, 1.66m, châtain, yeux jaunes, instr.3 – (classe 1912, n° 153, page 119, Saint-Lô)

Service militaire le 9 octobre 1913 au 18e Bataillon des chasseurs à pied (cycliste) puis envoyé au 54e

RI le 20 janvier 1914. Il est envoyé vers le front le 2 août 1914. Tombé glorieusement pour la France le

6 septembre 1914.

Les parents d’Aimé et Emile Decaen sont Alphonse Decaen né le 30 septembre 1853 à Moyon et Rose Allard née vers 1855-56, mariés vers 1886-88. Alphonse Decaen est restaurateur depuis 1882 au Quartier de la Gare.

Emile et Aimé Decaen ont 2 sœurs  Angèle née le 25 juin 1889 et  Héléne née le 28 septembre 1891 mariée en 1932 sur Le Havre, un frère Albert né le 11 février 1888 marié sur Isigny le 18 avril 1911 avec Marguerite Lebarbier. Albert Decaen est instituteur public. Il fit toute la guerre, mobilisé le 4 août 1914 avec le RI de Cherbourg, il devint caporal en mars 1915 etreçut la croix de guerre en 1917.Il a été blessé en septembre 1914 le 10 à La Fère Champenoise par une balle au bras. Il mourut le 28 janvier 1923 à Amélie-les- Bains, une station thermale et de soleil dans les Pyrénées-Orientales pour les voies respiratoires,  à l’âge de 35 ans.

Alphonse Decaen a eu d’un premier mariage en date du 17 janvier 1881 à Lison avec Augustine Jeanne née le 28 février 1861 à Lison, un fils Edmond Decaen né le 30 décembre 1882 et une fille Angèle née à Lison le 23 octobre 1881 mais décédée à l’âge d’un an le 9 novembre 1882. Alphonse Decaen était chaudronnier à cette époque. Sa première femme Augustine Jeanne décéda le 9 novembre 1885 à Moon à l’âge de 24 ans. Edmond le demi-frère d’Aimé et d’Emile Decaen était coiffeur. Il décéda le 10 juillet 1906 à Moon de tuberculose à l’âge de 24 ans.

Alphonse le père décéda à Moon le 7 juin 1918.

Folliot E. : Folliot Emmanuel, Adolphe (acte de décès transcrit à Moon le 28 mars 1916)

Il est tué à l’ennemi en première ligne d’un éclat d’obus, le 15 février 1916 à Boesinghe (Belgique). Sépulture nécropole Notre-Dame de Lorette, tombe n° 7281.

Né le 17 novembre 1875 à Montmartin en Graignes (page 124), fils de Jean Folliot et de Clémence

Frémy, marié.

Domestique à Moon à partir de 1909, à Saon en 1895, 6 mois à Saint-Lô en 1902, à Montmartin-en- Graignes de novembre 1902 à 1909 sauf 6 mois sur Lison en été 1906, arrive à Moon de septembre

1909 à septembre 1912, puis passe à Saint-Gilles et revient à Moon en mars 1913 comme domestique chez Mr Hervieu, village La Ballollière, 1.72m, châtain, yeux gris, instr ? (classe 1895, n° 1109, page 749, Saint-Lô). Il est marié à Elisa Letellier domiciliée à Moon en 1916.

Fait son service au 25e RI du 23 novembre 1906 au 20 septembre 1909, versé dans la réserve au RI de

Saint-Lô. Il est mobilisé le 4 août 1914 dans le 80e RIT et est tué en février 1916.

Son père était cantonnier à Montmartin-en-Graignes. Emmanuel Folliot avait au moins un frère plus âgé Emile né en avril 1865 et une sœur Octavie née en mars 1863. Emmanuel Folliot, journalier à Moon âgé de 38 ans s’est marié à Moon le 18 octobre 1913 avec Elisa Letellier journalière originaire de Saint- Germain d’Elle âgée de 57 ans.

Gautier A. : Gautier André, Jean (acte de décès transcrit à Moon le 28 mars 1926) Egalement sur le Monument aux morts des Oubeaux, année 1918.

Il décède le 15 octobre 1918, mort de maladie contractée en service, à l’hôpital de Dourdan (78) à l’âge

de 28 ans.

Né le 17 août 1890 à Saint-Samson de Bonfossé, fils de Léopold Gautier et Anastasie Hue.

Etudiant sur Caen en 1913, 1.64m, châtain, yeux marrons-clair, instr.4  (classe 1910, n°384, page 329, Saint-Lô).

Service militaire le 6 novembre 1911 au 7e  RA Rennes comme canonnier conducteur, versé dans la réserve en novembre 1913. Mobilisé le 3 août 1914 au 7e RA puis au 59e RA d’Alfort en juillet 1915. Il est réformé le 26 juin 1916 pour bronchite suspecte, évoluant en tuberculose et pleurésie en 1917. Inapte le 8 mai 1918, il sert au 136e RI de Saint-Lô puis au 10e escadron du train de Fougères fin juillet

1918.

Gautier L. : Gautier Léon, Maurice (acte de décès aux Oubeaux)

Egalement sur le Monument aux morts des Oubeaux, année 1919. Son nom a été ajouté (ordre

alphabétique non respecté) sur la plaque de l’église à la fin de 1918

Il décède chez lui le 1er février 1919 aux Oubeaux.

Né le 29 septembre 1895 à Saint-Samson-de-Bonfossé (page 118) , fils de Léopold Gautier et Anastasie

Hue.

Etudiant, 1.75m, châtain, yeux bleus, instr. 5 (classe 1915, n°208, page 181, Saint-Lô)

Ajourné en 1914-15 pour faiblesse, il est incorporé le 16 août 1916 au 2e  RA coloniale comme canonnier. Réformé en août 1917 pour pleurésie, après séjour à l’hôpital militaire de Cherbourg en mai 1917 puis à Saint-Lô en juillet 1917. Il décède chez ses parents aux Oubeaux (14).

Leurs parents sont domiciliés sur Moon depuis 1897. Léopold Gautier né vers 1863 est instituteur à Moon après le départ en retraite d’Edouard  Tiphaigne, et  cela jusqu’à l’été 1918, Anastasie Hue, la mère, est née vers 1871. Les 2 frères ont une sœur Jeanne née le 15 novembre 1899 à Moon, mariée en

1922 aux Oubeaux avec Marcel Rouland.

Les 2 fils, étudiants, ont un niveau d’instruction élevé : André Gautier a eu le brevet d’enseignement primaire et a pu suivre un enseignement au lycée (au-dessus du certificat d’études), Léon Gautier a eu le bac. Mais ils sont touchés par une faiblesse pulmonaire et arrivent dans les hôpitaux militaires. Ils décèdent des suites de pleurésie. Leur père instituteur à Moon jusqu’en été 1918, décède aux Oubeaux le 29 mars 1921 à l’âge de 58 ans environ, après le décès de ses fils André en 1918 et Léon son second fils en 1919.

Germain J. : (ne figure pas sur la plaque de l’église)

Aucun Germain avec un premier ou deuxième prénom commençant par J, décédé à la guerre, n’a été

trouvé.

Quelques familles Germain sur Saint-Fromond (Pierre Germain et Désirée le Heup cultivateurs,  Jules Germain et Aimée Le Heup cultivateurs) puis installées sur Saint-Clair lieu-dit l’Hermitière avec leurs enfants et une autre famille Germain fondée  (Pierre Germain et Victoire Rabot).

Proposition sous réserves :

Un Emile, Paul, Victor Germain était briquetier et domicilié à Moon en 1913 avec sa mère Eugénie

Eude veuve Germain.

Il est hospitalisé à l’hôpital mixte de Caen en janvier 1919 où il décède le 14 avril 1919, à l’âge de 26

ans.

Emile Germain est né à Longueville (14) le 23 janvier 1893, fils de Paul Germain et d’Eugénie Eude

résidante à Moon en 1913, mariés le 30 novembre 1888 à Longueville.

Emile, Paul Germain est châtain, aux yeux bleus, mesure 1.62m, instr.2 (matricule militaire : classe

1913, n° 374, page 320 Calvados Bayeux)

Service militaire le 26 novembre 1913 au 25e RI, mobilisé le 2 août 1914, blessé le 6 octobre 1914 au pied gauche par éclat d’obus, à Beaumain (62), blessé à l’avant-bras le 4 septembre 1916 à Chilly (Somme), évacué jusqu’au 27 novembre 1916. Passe au 221e RI le 7 avril 1917. Il est cité à l’Ordre du Régiment en août 1917. Il est à nouveau évacué en en janvier-février 1918 et renvoyé en renfort en mai 1918. Il est hospitalisé à l’hôpital mixte de Caen en janvier 1919 où il décède le 14 avril 1919, à l’âge de 26 ans. Inscrit comme mobilisé dans la campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 14 avril 1919.

Emile Germain est inscrit aussi sur le Monument aux morts de Cartigny L’Epinay

Gouye C. : Gouye Charles, Désiré, Alphonse (acte de décès après jugement du tribunal du 18 novembre

1920 transcrit à Lison le 18 novembre 1920)

Inscrit également sur le Monument aux morts de Lison (1880-1914)

Disparu le 28 octobre 1914 ferme du Luxembourg à Berry-au-Bac (Aisne) à l’âge de 35 ans.

Né le 26 août 1879 à Moon lieu-dit Le Caperdu (page 173), fils de Charles Gouye et Modeste Vallée.

Jardinier en 1899, 1.63m, châtain, yeux gris, instr.3 (classe 1899, n°1293, page 804, Saint-Lô). Marié à

Marie-Louise Labonde en 1906 à Lison où il s’installe.

Service militaire au 47e RI du 16 novembre 1900 au 19 septembre 1903. Mobilisé le 4 août 1914 dans le 23e RI, passe au 119e  RI le 14 octobre 1914, tué à l’ennemi le 28 octobre 1914 selon le jugement déclaratif en date du 18 novembre 1920 transcrit à Lison.

Sa famille paternelle est originaire de Criqueville-en-Bessin, son père Charles Gouye y est né le 14 août

1854. Né à Moon, Charles Gouye fils réside encore à Moon avec ses parents en 1899. Charles fils se marie à Lison avec Marie-Louise Labonde le 16 juin 1906 et ils ont 3 enfants nés à Lison où ils résident : Charlotte née le 4 avril 1907 mais qui décède quelques jours après, Maurice né le 7 mai 1908, Suzanne née le 15 avril 1910 et qui se mariera en 1929 à Lison avec Alfred Le Piouff. La mère de Charles fils, Modeste Vallée, décède le 9 mai 1927 à Lison à l’âge de 74 ans.

Groult J : Groult Joseph, Désiré, Louis (acte de décès transcrit à Carentan le 30 mars 1917) Inscrit également sur le Monument aux morts de Carentan

Mort de ses blessures le 17 octobre 1914 à Guinchy (62) à l’âge de 28 ans. Sépulture nécropole La

Bourse (62) tombe n° 5, carré militaire.

Né le 8 février 1886 à Moon, Village la Gare (page 97), fils de François Groult et Modeste Lerévérend. Ajusteur-mécanicien en 1910 sur Carentan, 1.68m, cheveux noirs, yeux roux, instr.3 – (Classe 1906, n°

1026, page 774, Saint-Lô), marié.

Service militaire   au 5e Régiment du Génie du 8 octobre 1907 au 25 septembre 1909, sapeur télégraphiste. Mobilisé le 3 août 1914 au 8e Régiment du Génie, mort de ses blessures le 17 octobre

1914 à Guinchy (62).

Son père était cheminot comme chauffeur dans les années 1880 puis mécanicien toujours dans les chemins de fer dans les années 1890 et le couple résidait au Quartier de la Gare puis au village la Fotelaie à Moon. Ce père Francois Groult est né le 19 avril 1853 dans une famille de cultivateurs sur Airel. Joseph Groult, mécanicien comme son père, se marie à Moon le 7 novembre 1910 avec Gabrielle Marie née en 1884 à Périers et résident à Carentan. Sa  veuve touche un secours de 150 francs en septembre 1915.

Joseph Groult a un frère aîné Georges Groult né le 4 octobre 1883 à Moon qui s’est marié à Louise Verleau à Alençon en 1908. Ce frère s’engagea dans l’Armée dans un Régiment de Hussards, puis pendant la guerre, il fut nommé adjudant en mars 1917. Après la guerre, en 1920 il entra aux chemins de fer, résida aux Vignettes à Sainte-Marguerite d’Elle. Il décéda le 8 avril 1924 à l’âge de    40 ans. Joseph Groult a une petite sœur Marie, Thérèse Groult née le 30 mars 1897 à Moon et qui s’est mariée après la guerre avec Pierre Legiret à Moon le 27 octobre 1919.

Grandcamp E. : Grandcamp Eugène, Octave (acte de décès transcrit à Moon le 3 mai 1920)

Mort de ses blessures à Verzenay (Marne) le 16 septembre 1914 à l’âge de 33 ans. Sépulture nécropole

de Sillery (Marne) tombe n°694. Croix de guerre avec étoile de bronze

Né le 15 mars 1881 à Saint-Fromond (page 17), fils de Jules Grandcamp et Elisa Douvres

Berger en 1901, cultivateur en 1910,1.76m, châtain, yeux bleus, instr.3 (classe 1901, n°995, page 601, Saint-Lô). Marié avec Alvina Marie.

Service militaire au 136e RI du 14 novembre 1902 au 19 septembre 1903. Mobilisé le 12 août 1914, au

136e RI, mort de ses blessures à Verzenay (Marne) le 16 septembre 1914, blessé à son poste de combat devant Sillery, mort glorieusement pour la France.

Ses parents étaient de Saint-Fromond, journalier, Hameau des Landes en 1881, nés vers 1854. Eugène Grandcamp a au moins une soeur Augustine née le 8 mars 1883. Cultivateur sur Moon à la Maison Neuve en 1910, Il est marié avec Alvina Marie et a une fille le 18 décembre 1910 nommée Elise qui se mariera à Moon en 1928 avec Isidore Hédon.  Un secours de 150 francs est accordé à sa veuve Alvina Marie.

Alvina Marie née le 14 septembre 1881 à Crouay, veuve Grandcamp, âgée de 38 ans, se remarie le 16 janvier 1919 à Arthur Lelaizant journalier âgé de 40 ans, né le 8 janvier 1880 à Saint-Clair.

Houssin V. : Houssin Victor, Joseph (acte de décès transcrit à Sainte-Marguerite le 25 mai 1919) Inscrit également sur le Monument aux morts de Sainte-Marguerite d’Elle, 1918

à l’âge de 19 ans.

Né le 10 septembre 1898 à Airel,  fils d’Auguste Houssin et Sidonie Gosselin

Domestique agricole à Sainte-Marguerite d’Elle en 1917, 1.68m, blond, yeux bleus, instr.3 (Classe 1918, n°987, page 875, Caen)

Incorporé le 2 mai 1917 au 119e RI, passe au 28e RI le 30 décembre 1917 puis au 2e RI le 3 juin 1918.

Tué à l’ennemi le 29 juillet 1918 à Villers-Cotterets (Marne)

Les parents se sont mariés à Airel le 29 septembre 1894 : Auguste est domestique à Moon (il est né le

3 novembre 1868 à Hébécrevon, fils naturel de Justine Houssin et orphelin en 1879) et Sidonie Gosselin, domestique, fille de Louis Gosselin cultivateur à Airel et de Marie Robillard. En 1917 Ils sont domiciliés à Sainte-Marguerite d’Elle.

James L. : James Louis, Rémond (acte de décès  transcrit à Moon le 30 mai 1920 après jugement du

Tribunal)

Disparu à la Fère Champenoise (Marne) le 8 septembre 1914, tué à l’ennemi la veille de ses 28 ans.

Né le 9 septembre 1886 La Meauffe, fils de Constant James et Augustine Germain cultivateurs sur

Moon.

Cultivateur à Moon en 1906, 1.72m, châtain, yeux roux, inst.3  (classe 1906, n°1064, page 800, Saint- Lô), marié à Marguerite Daguet.

Service militaire au 47e RI du 9 octobre 1907 au 25 septembre 1909. Mobilisé le 4 août 1914, porté

disparu à la Fère Champenoise (Marne) le 8 septembre 1914. Tué à l’ennemi la veille de ses 28 ans

Ses parents se sont mariés sur la Meauffe le 3 octobre 1885 et sont cultivateurs. Son père Constant James est né à Saint-Fromond le 9 janvier 1858 dans une famille de cultivateurs et sa mère Augustine Germain est née le 15 janvier 1863 à Saint-Fromond. Ils ont eu plusieurs enfants, Louis James est l’aîné.

Louis James marié à Marguerite Daguet et cultivateurs au Caperdu a une petite fille Suzanne le 11 juin

1914 (adoptée par la Nation en novembre 1919). Un secours de 150 francs est versé à sa veuve

Marguerite James née Daguet, le 26 octobre 1917.

Son frère Constant James est né le 27 février 1890, est domestique sur Moon en 1910. Réformé, il est appelé néanmoins en en mars 1917 dans le service auxiliaire au 10e  escadron du train de Fougères puis au 20e escadron du train de Versailles en juillet 1917. Il est réformé définitivement en juillet 1919 pour eudocardite et touche une pension de 300 francs à partir de 1923. Il se marie au Dézert le 16 janvier

1921 avec Jeanne Eury cultivateurs sur Moon en 1921.

Sa sœur Maria James est née le 14 octobre 1891 et s’est mariée le 6 août 1913 à Moon avec Charles Lenoir, qui a été tué en 1914 et dont le nom est gravé aussi sur le Monument aux morts de Moon, puis s’est remariée avec Louis Jacques à Moon le 26 octobre 1919.

Son autre frère René James est né le 17 juin 1893, boulanger en 1913 et réside sur Moon. Il fait son service au 25e RI le 26 novembre 1913 et il est mobilisé sur le front le 2 août 1914. Il est blessé par 3 fois : poumon gauche perforé par balle à Charleroi le 22 août 1914, blessé à l’avant-bras gauche par éclat d’obus au bois de Hern le 12 août 1916, à nouveau blessé un mois plus tard le 13 septembre 1916 à Bouchavesnes par éclat d’obus au flanc gauche. Il est évacué à l’arrière à l’hôpital sur St-Savin de Blaye  puis Libourne. En juin 1917 il est classé à l’artillerie lourde par suite de ses blessures, problèmes de respiration et digestion. Il est réformé en juin 1919 et se retire à Moon. Il a droit à une pension à

20%, soit 480 francs en 1923. Il a été cité fois à l’ordre de son Régiment et a reçu la Croix de guerre avec étoile de bronze et à la médaille militaire en 1925. Il s’est marié à Saint-Clair le 19 mars 1921 avec Aurélie Vallée.

Jeanne C. : Jeanne Charles, Constant (acte de décès transcrit à Moon le 24 novembre 1919)

Tué à l’ennemi le 20 août 1918 à Puisaleine (Oise). Sépulture à Tracy-le-Mont (Oise), tombe n° 1631. Né le 6 septembre 1895 à Moon lieu-dit Village Pignolet (page 24), fils de Jean-François Jeanne dit

Braquetier et Constance Lecanu, une famille de charpentiers.

Charpentier en 1915, 1.58m, blond, yeux bleus, instr.2 (classe 1915, n° 216 page 188, Saint-Lô) Ajourné en 1914 pour faiblesse, il est incorporé le 9 septembre 1915 au 25e  RI puis au 9e Rgt du Génie

le 19 septembre 1915 comme sapeur-mineur. Tué à l’ennemi le 20 août 1918 à Puisaleine (Oise) par

éclat d’obus à la tête à l’âge de 22 ans.

Ses parents se sont mariés à Moon le 10 janvier 1876 (page 79). Jean-François Jeanne est originaire d’Airel où il est né le 3 février 1849. Charpentier, comme son père, il fut cultivateur quelques années dans les années 1880 au village Marly à Moon puis à nouveau charpentier. Plusieurs enfants sont nés.

Sa grande sœur Marie-Louise Jeanne née le 28 novembre 1876. Ses frères Lucien né en 1879 et Jules Jeanne, né le 6 janvier 1883. Jules se marie le 11 mai 1909 à Moon avec Marie-Louise Mahieu, décédé le 4 mars 1966 à Isigny. Charpentier en 1903, il est ajourné pour le service militaire pour faiblesse. En

1914 il est mobilisé dans les services auxiliaires, commis ouvrier à Rennes en 1915, dans l’Armée territoriale en juillet 1916, détaché comme charpentier marine en septembre 1917.Il est père de 4 enfants et s’installe à Airel en 1919, puis à Saint-Clair en 1924. Lucien est charpentier puis cultivateur sur Moon de 1899 à 1911, puis à Neuilly la Forêt et sur Saint-Clair sur Elle après la guerre.

Sa deuxième sœur Félicie Jeanne née le 7 juin 1886, mariée le 11 juin 1906 à Moon avec Désiré Marie charpentier qui sera tué pendant le conflit et dont le nom figure sur le Monument aux morts de Saint- Clair mais aussi sur la plaque de l’église de Moon. Elle se remarie en 1923 à Caen avec Georges Marie. Son deuxième frère Alphonse Jeanne né le 23 novembre 1889, charpentier en 1909, il est mobilisé le 3 août 1914 au 50e RA de Rennes puis au 69e RA à pied en mars 1917 puis d’autres régiments d’artillerie. Il est cité à l‘ordre du régiment en avril-mai 1917 pour courage sous les bombardements à réparer les lignes téléphoniques. En 1913 il résidait près de Châtellerault, en 1919 il est cheminot, en 1927 il réside à Tours. Lucien Jeanne dernier frère est né le 13 septembre 1903 à Moon.

Lahaye G. : Lahaye Clément, Arsène  (  acte de décès transcrit à Moon le 11 août 1916)

(une erreur de gravure entre C et G, car sur la plaque de l’église il s’agit bien d’un C donc Clément)

Disparu le 2 octobre 1915 à Vienne-le-Château (Marne), tué à l’ennemi à l’âge de 24 ans. Sépulture nécropole de Saint-Thomas en Argonne (Marne), tombe n°1763

Son frère Ernest Lahaye mobilisé en août 1914, est mort à l’hôpital en octobre 1914 à l’âge de 30 ans. Son nom figure sur le Monument aux morts de Saonnet où il réside mais aussi sur la plaque de l’église de Moon sur Elle.

Né le 25 avril 1886 à Moon, route de Cerisy près de Sainte-Marguerite, fils de Pierre Lahaye (décédé en 1908 à Moon) et de Victorine Clouaire (page 100). Les enfants sont déclarées parfois sur Moon, parfois sur Sainte-Marguerite.

Domestique à Moon, 1.64m, châtain aux yeux roux, instr.3 (classe 1906, n°1033, page 777,  Saint-Lô) Service militaire au 2e  RI du 9 octobre 1907 au 25 septembre 1909. Mobilisé le 4 août 1914 dans le

336e RI de Saint-Lô, il est porté disparu le 2 octobre 1915 à Vienne-le-Château (Marne), tué à l’ennemi

à l’âge de 24 ans.

Un secours de 150 francs à sa mère domiciliée à Moon, versé en juin 1916.

Ses parents sont domiciliés à Sainte-Marguerite, ils se sont mariés à Sainte-Marguerite d’Elle le 20 juillet

1880. Le père, Pierre Lahaye est domestique et la mère s’appelle Victorine Clouaire. Leurs premiers enfants sont déclarés sur Sainte-Marguerite : Jules Lahaye né le 19 décembre 1881, Ernest Lahaye né le 18 février 1884. Les deux suivants sont déclarés à Moon, la maison étant située route de Cerisy sur Sainte-Marguerite à la limite de Moon. Clément est déclaré à Moon ainsi que sa petite sœur Yvonne née le 21 juillet 1892.

Son frère Ernest Lahaye charpentier, né le 8 février 1884 à Sainte-Marguerite d’Elle, fut tué également à la guerre, il décéda à l’hôpital en octobre 1914. Son nom figure sur le monument de Saonnet (14) où résidait sa femme née Gabrielle Marie avec laquelle il s’est marié le 3 septembre 1910 à Saonnet.

Jules Lahaye, le frère aîné, est ouvrier agricole sur Moon, puis passe à Saint-Loup-Hors en 1909,  à Surrain en 1911, à Saint-Clair en 1912 et retour à Moon en 1913. Il est mobilisé en août 1914 au 136e RI et est blessé à la cuisse droite par balle le 16 septembre 1914. Hospitalisé, puis versé dans les services auxiliaires il est renvoyé dans les foyers le 3 septembre 1915.

Langlois E. : Langlois Emile, René (acte de décès transcrit à Bavent – Calvados))

Mort de ses blessures le 19 février 1916 à Popli (Macédoine grecque) à l’âge de 21 ans.

Né le 27 novembre 1895 à Moon lieu-dit la Croix sous l’Atre, fils naturel reconnu par Marie Langlois

(page 39), 25 ans, domestique à Moon.

Domestique à Bavent (14), 1.63m, châtain aux yeux bleus, instr.2 (classe 1915, n° 899, page 650, Caen) Incorporé le 19 décembre 1914 au 1er  RI coloniale, puis au 176e  RI le 18 mars 1915. Mort de ses

blessures (au bras par balle de shrapnel) le 19 février 1916 à Popli (Macédoine grecque), Mort pour la

France.

Sa sépulture est à la nécropole de Bitola en République de Macédoine (tombe n° 1408)

Sa mère Marie Langlois est née à Moon le 2 septembre 1870, elle est la fille de Victor Langlois journalier, né à Moon et de Victoire Yon.

Lelaizant E. : Lelaizant Edmond, Paul, Aimable (acte de décès transcrit à Moon le 19 février 1916)

Mort des suites de ses blessures le 19 février 1916 à l’hôpital de Rouen à l’âge de 43 ans. Tombe n° 34

au cimetière de l’Ouest à Rouen.

Né le 20 janvier 1873 à Villiers-Fossard (page 196), fils d’Amand Lelaizant et de Léonie Yon

Domestique à Moon en 1893 puis domestique sur La Vacquerie (1898), Cavigny (1899), Planquery (1901), Ryes, Balleroy (1902), Balleroy (1904), Planquery (1907), 1.57m, châtain aux yeux gris, instr.3. (classe 1893, n° 918, page 697, Saint-Lô). Il s’est marié à Louise Leboeuf à Planquery le 19 juillet 1901, servante de Saint-Paul du Vernay, née le 7 novembre 1881 à Balleroy. A la date de son décès, il est veuf.

Service militaire au 1er Bataillon d’Afrique le 2 décembre 1894, puis au 21e RI le 7 avril 1896 jusqu’au

19 septembre 1897. Il a fait la campagne d’Algérie de décembre 1894 à mai 1895. Rappelé le 1er

septembre 1914 dans la Territoriale du 23e RI puis 22e RIT. Mort des suites de ses blessures le 19 février

1916 à l’hôpital de Rouen à l’âge de 43 ans.

Ses parents résident sur Moon, le père Amand Lelaizant est originaire de Moon où il est né le 7 mars

1855. Journalier, il épouse à Saint-Clair sur Elle le 4 octobre 1878 Léonie Yon et reconnaissent Edmond

Lelaizant âgé de 5 ans pour fils. En 1921 Les parents sont cultivateurs sur Moon. Edmond a au moins 3 frères :

Arthur Lelaizant né le 8 janvier 1880 à Saint-Clair sur Elle, village l’Hyvet, domestique à Moon en 1900, puis entre Moon et autres lieux de résidence. Il est mobilisé le 3 août 1914 au 10e RA de Rennes, passe ensuite au 59e, 51e et 35e RA. Il est cité à l’ordre de son régiment en juillet 1916. Il a reçu la Croix de guerre. En novembre 1917 il est envoyé dans l’armée d’Orient jusqu’en février 1919. Il s’est marié avec Elise Marie veuve d’Eugène Grandcamp tué à la guerre en 1914, le 16 janvier 1920 à Moon. Cultivateur, il est devenu maçon dans les années 1920.

Ernest Lelaizant né le 16 avril 1892 à Moon, lieu-dit la Rousserie, domestique à Moon en 1902. Il est affecté en août 1914 comme employé aux chemins de fer. Marié à Moon le 22 novembre 1907 avec Augustine Datain originaire de Trévières, père de 6 enfants. Après la guerre, il réside sur Touques dans les années 1920 comme cheminot.

Désiré Lelaizant né le 2 août 1883 à Moon, lieu-dit la Rousserie., il est domestique à Moon en 1903. Incorporé au service militaire au 2e RA colonial en novembre 1904, il est réformé en mai 1905. Bon pour le service en 1914, il sert dans les régiments d’artillerie de février 1915 à 1918. Journalier à Moon après la guerre, il se marie en août 1919 avec Isabelle Cauche journalière née en 1881.  Il décède à Moon le

10 juillet 1923.

Le Canu A. : Lecanu Alexandre, Augustin (acte de décès après jugement du Tribunal du 3 septembre

1921,  transcrit à Moon le 3 septembre 1921)

Disparu le 16 juin 1915 au combat de Roclaincourt (62), tué à l’ennemi à l’âge de 24 ans. Adjudant, Croix de guerre. Une pierre tombale au cimetière de Moon dans le cadre du tombeau familial.

Né le 23 février 1891 à Moon lieu-dit La Lande (page 265), fils d’Amand Lecanu et d’Elisa Lefèvre Cultivateur, célibataire, 1.65m, châtain aux yeux bleus, instr.3 (classe 1911, n°424, page 331, Saint-Lô) Incorporé au service militaire le 9 octobre 1912 au 2e RI, caporal le 6 mai 1913, sergent en novembre

1913. Mobilisé le 2 août 1914, il est adjudant en octobre 1914 et cité à l’ordre du Régiment le 29 avril

1915. Il a reçu la Croix de St-Georges de Russie de 3e classe. Porté disparu le 16 juin 1915 au combat de Roclaincourt (62).

Les Lecanu sont une très vieille famille de Moon. Les parents Amand Lecanu né le 28 février 1850 à Moon et Elisa Lefèvre née le 23 avril 1863 sont cultivateurs à La Lande de Moon. Alexandre né en 1891 a 2 sœurs : Marie Louise Lecanu née le 18 février 1888 et Julienne Lecanu née le 8 mai 1895, mariée à Emile Outrequin à Moon en 1921.

Lefoulon J.B : Lefoulon Gustave (son prénom officiel), Jean-Baptiste (son prénom usuel) (acte de décès transcrit à Moon le 1er avril 1919)

Il est mort le 31 octobre 1918 à l’hôpital de Bergues (Nord) de la grippe à l’âge de 30 ans. Tombe au cimetière de Moon.

Né le 15 février 1888 à Saint-Jean de Savigny, fils d’Alphonse Lefoulon et d’Elvine Guérin

Cultivateur à Moon, célibataire, 1.69m, châtain aux yeux bleus, instr.3 (classe 1908, n°342, page 252, Saint-Lô).

Incorporé au service militaire au 24e Régiment des dragons (Dinan) le 31 octobre 1909, trompette en septembre 1910, libéré le 24 septembre 1911. Il est mobilisé le 3 août 1914 et a fait toute la guerre. Il est envoyé dans l’armée d’Orient à Salonique (Grèce) par le port de Toulon le 20 décembre 1916 et fut rapatrié le 26 janvier 1918. En mars 1918, il rejoint le front contre l’Allemagne au 4e  Régiment des Dragons, il est mort le 31 octobre 1918 à l’hôpital de Bergues (Nord) de la grippe (la grande épidémie de la grippe espagnole).

Sa famille est originaire de Saint-de-Savigny où son père Alphonse, Jean-Baptiste Lefoulon est né en

1857 ainsi que son grand-père Jean-Baptiste Lefoulon. Son père et sa mère Elvine Guérin, née en 1861 à Litteau, se sont mariés à Saint-Clair sur Elle le 8 mai 1887 (page 104) et sont cultivateurs à Saint-Jean après leur mariage.

Jean-Baptiste Lefoulon a une sœur Irma Lefoulon née le 2 février 1889 à Saint-Jean de Savigny, mariée à Moon en 1906 à Jean-Baptiste Duhamel, et un frère Adolphe Lefoulon né le 28 décembre 1889 à Saint-

Jean de Savigny. Adolphe, incorporé en 1910 mais réformé en 1911, est décédé à Moon le 14 décembre

1912 de tuberculose à l’âge de 23 ans. Elvine Guérin la mère qui a perdu ses 2 fils et sa fille en 1915 décède le 12 juillet 1920.

Lemarquand L. : Lemarquand Louis, Alexandre (acte de décès après jugement du Tribunal en décembre

1937 transcrit à Moon le 8 janvier 1938)

Disparu à Vierzy (Aisne) le 21 juillet 1918, tué à l’ennemi à l’âge de 21 ans. Sépulture au Soupir n°1

tombe n° 4061.

Né le 22 septembre 1896 à Moon lieu-dit La Croix de Moon (page 97), fils de Jean-Louis Lemarquand

(décédé en 1915)  et Rosalie Bernard (décédée en 1912)

Domestique à Moon 1.63m, blond aux yeux bleus, instr.2, (classe 1916, n°355, page 311, Saint-Lô) Incorporé le 11 avril 1915 au 104e    RI, passe au 103e RI en décembre 1915, puis au 412e  RI en mars

1916. Disparu à Vierzy (Aisne) le 21 juillet 1918, Mort pour la France.

La famille Lemarquand est originaire de Moon. Son père Jean-Louis Lemarquand est né à Moon le 1er novembre 1861 dans une famille de cultivateurs à La Croix de Moon. Ce père, Jean-Louis  est garde- champêtre à Moon. Veuf, il décède en décembre 1915 à Saint-Lô à l’âge de 54 ans.

Louis Lemarquand a une grande sœur Louise née le 9 mars 1890, mariée à Louis Boisnel en février 1922 à Saint-Clair, et un grand frère Emile né le 15 mars 1893 à Moon. Ce frère est domestique à Bricqueville lors de son incorporation le 26 novembre 1913 au 36e RI. Mobilisé le 2 août 1914, il est fait prisonnier le 22 août 1914 et interné à Burgtenfust en Allemagne. Il est rapatrié le 13 décembre 1918 et démobilisé le 24 août 1919. Ernest Lemarquand est né le 18 mars 1904 à Moon et se marie en 1931 à Saint-Georges Montcoq. Autres frères, René Lemarquand naît le 30 avril 1905 à Moon ainsi que Gustave Lemarquand le 2 octobre 1906. Marie Lemarquand est née à Moon le 9 février 1909 et se marie en 1932 à Sainte- Suzanne sur Vire. Leur mère décède en 1912 et leur père en 1915.

Lemerre P.: Lemerre Paul, Edmond (acte de décès après jugement du Tribunal d’août 1921 transcrit à

Moon le 28 septembre 1921)

Ne figure pas sur la plaque de l’église de Moon.

Disparu le 26 juin 1915 à Aix-Noulette Souchez en Artois (62), tué à l’ennemi à l’âge de 20 ans.

Sépulture à Notre-Dame de Lorette, tombe n° 1876.

Né le 8 octobre 1894 à Moon (page 132) lieu-dit La Fauconneterie, fils d’Octave-Paul Lemerre et de

Blanche Lesueur.

Domestique à Moon, célibataire, 1.64m, châtain aux yeux bleus, instr.2 (classe 1914, n°264, page 244, Saint-Lô)

Incorporé le 8 octobre 1914 au 119e RI, disparu le 26 juin 1915 à Aix-Noulette Souchez en Artois (62)

Son père est originaire de La Meauffe où il est né le 21 janvier 1864 dans un milieu cultivateur et sa mère est originaire de Saonnet où elle est née le 3 septembre 1874 et dont le père est jounalier. Ses parents se marient à Litteau (14) le 3 novembre 1892 où ils sont domiciliés depuis 1891 comme cocher

et femme de chambre. Le premier enfant Ernest est né en mars 1893 chez son grand-père maternel à

Saonnet et décéde 15 jours plus tard à Moon chez sa grand-mère paternelle à la Fauconneterie.

Paul Lemerre est né à Moon l’année suivante en 1894 où ses parents se sont installés au printemps

1894 comme cultivateurs à La Fauconneterie. Il y réside aussi son oncle Louis Lemerre mariée à Marie

Ygouf qui habitent à déjà La Fauconneterie  dans les années 1880 où ils ont 2 enfants.

Les frères et sœurs de Paul Lemerre nés à Moon à La Fauconneterie: Germaine née le 16 mai 1898 mariée à Moon en 1920 avec Octave Eury,

Lemoigne G. : Lemoigne Alphonse, Aimable (G. sur le monument aux Morts, A. sur la plaque de

l’église) (acte de décès après jugement du Tribunal de janvier 1921 transcrit à Moon le 25 avril 1921)

Disparu le 30 août 1914 à Tourterons (Ardennes), il est présumé blessé et prisonnier puis déclaré tué à l’ennemi à l’âge de 28 ans. Deux de ses frères sont tués également Pierre en octobre 1914 et Edmond en juin 1915. Ces deux frères sont inscrits sur le Monument aux morts de Marigny.

Né le 4 novembre 1885 à Marigny (page 106), fils de Léonce Lemoigne et Elisa Duclos

Domestique à Moon depuis septembre 1910, marié à Eugénie Lemercère, 1.62m, châtain aux yeux gris, instr. 3 (classe 1905, n°290, page 200, Saint-Lô)

Incorporé au 136e RI du 7 décembre 1906 au 25 septembre 1908, mobilisé le 4 août 1914. Disparu le

30 août 1914 à Tourterons (Ardennes), tué à l’ennemi. « Mort pour la France ».

Domestique agricole, il réside à Saint-Georges d’Aunay en 1905, à Brectouville en 1908, à La Bazoque fin 1909 et à Moon en septembre 1909. Il s’est marié à Fervaches (50) le 9 septembre 1910 avec Eugénie Lemercère de Moon née en 1884.  Ils ont un premier fils Georges Lemoigne né à Moon le 8 novembre

1910, et une fille Marie née le 30 mars 1912 (reconnue pupille de la Nation en 1932) Un secours de 150 francs est versé à sa veuve Eugénie Lemercère en août 1916.

Eugénie Lemercère, veuve, journalière résidante à la Croix de Moon, a 2 nouveaux enfants Georgette née le 18 janvier 1918 et Maurice né le 26 septembre 1919.

Alphonse Lemoigne est originaire d’une famille nombreuse de Marigny. Ses parents Léonce Lemoigne journalier de Marigny et Eliza Duclos se sont mariés à Marigny le 5 août 1877. Il a 3 sœurs et 4 frères nés à Marigny: Rosalie née en mars 1879, Léonie née en juin 1883 mariée en 1903 à Marigny à Auguste Héliard, Marie née en janvier 1896 et mariée en 1921 à Marigny à Antoine Baissot. Ses frères sont :

Emile Lemoigne né le 29 octobre 1877 est domestique en 1897, cheminot en 1900 à la Cie des chemins de fer de l’Ouest et réside à Lillebonne (76) et se marie à Blanche Lechevallier à Tribehou en août 1904. En 1914-18 il est mobilisé comme cheminot.

Eugène Lemoigne né le 25 décembre 1880, est marié à Augustine Lambert au Dézert en mai 1906

Pierre Lemoigne né le 6 juin 1890, est boulanger à Marigny. Mobilisé le 3 août 1914, il est blessé le 3 octobre 1914 aux combats d’Artois et porté disparu le 4 octobre 1914. Il est mort des suites de ses blessures avant le 12 janvier 1915 et enterré par les Allemands à Neuville-Vitasse (62) à l’âge de 24 ans. Un secours de 150 francs est versé à la mère en novembre 1915. La date de sa mort est arrêtée au 12 janvier 1915 par le jugement du Tribunal en mars 1919. Inscrit au monument aux Morts de Marigny.

Edmond Lemoigne né le 18 novembre 1892, est incorporé au 45e RI le 8 octobre 1913 et il est envoyé

au front en août 1914. Il est porté disparu à Roclaincourt le 3 juin 1915 à l’âge de 22 ans. Un secours

de 150 francs versé à sa mère en 1919. Tué à l’ennemi par jugement du Tribunal le 14 avril 1921. Inscrit au monument aux Morts de Marigny.

La famille Lemoigne a été très éprouvée par la guerre puisqu’elle a perdu 3 de ses fils en moins d’un an : Alphonse disparu fin août 1914 à l’âge de 28 ans, Pierre disparu début octobre 1914 à l’âge de 24 ans, Edmond disparu en juin 1915 à l’âge de 22 ans. L’aîné Emile échappe à la mort car cheminot mobilisé aux chemins de fer.

Lepoultier E. : Lepoultier Ernest, Alfred (transcrit à Moon le 28 août 1916)

Il est tué à l’ennemi le 3 juin 1916 à La Fille Morte (Meuse) à l’âge de 27 ans. Sépulture à la nécropole

La Forestière à La Chalade, tombe n° 1054

Né le 13 octobre 1888 à Saon (14), fils de Jules Lepoultier et d’Eugénie Lelièvre

Briquetier résidant à Moon en 1908, célibataire, blond aux yeux bleus, 1.81m, instr.3 (classe 1908, n°386, page 284, Saint-Lô).

Incorporé au 36e RI le 6 octobre 1909 jusqu’au 24 septembre 1911. Mobilisé le 3 août 1914, passe au

82e RI en août 1915. Il fut blessé le 6 avril 1915 à la main gauche par un éclat d’obus et hospitalisé à l’hôpital de Lannion jusqu’au début juin 2015. Il est tué à l’ennemi le 3 juin 1916 à La Fille Morte (Meuse).

Ernest Lepoultier est né dans une famille de journaliers qui étaient sur Saon  en 1887-88, sur Moon en

1908. Son père Pierre Lepoultier, briquetier résidant Chemin du Taillis,  né en 1856  à Livry (14) est décédé le 18 juin 1914 et sa mère Eugénie Lelièvre est née vers 1862.

Lenoir C. : Lenoir Charles, Désiré (acte de décès transcrit à St-Clair le 10 mars 1915)

N’est pas inscrit sur la plaque de l’église de Moon et figure aussi sur le monument aux Morts de Saint- Clair.

Tué à l’ennemi le 9 novembre 1914 à Bischotte (Belgique) à l’âge de 35 ans.

Né le 8 avril 1879 à Saint-Clair sur Elle, lieu-dit le Hamel Bazire (page 146), fils d ‘Auguste Lenoir et de

Virginie Viard

Cultivateur à Saint-Clair en 1899, châtain aux yeux gris, 1.69m, instr.3 (classe 1899, n°1292, page 804, Saint-Lô).

Dispensé de service, aîné de veuve, Charles Lenoir fait quelques mois de classe au 136e RI de novembre

1900 à juillet 1901. Il est mobilisé le 4 août 1914 au 80e  RI. Tué à l’ennemi le 9 novembre 1914 à

Bischotte (Belgique).

La famille est originaire du secteur de Moon. Le grand-père Jean Lenoir est né à Moon en 1809, le père Auguste Lenoir est né en 1847 à Sainte-Marguerite d’Elle, Charles Lenoir est né en 1879 à Saint-Clair. Ils sont cultivateurs de père en fils. Charles Lenoir a 2 sœurs,  Victoire née le 22 juillet 1877, Augustine née le 4 octobre 1880 et mariée en 1901 à Saint-Clair avec René Eury. Charles a un frère né également à Saint-Clair, au Hamel Bazire, le 1er janvier 1883 et marié en 1913 au Dézert avec Berthe Harache.

Les 4 enfants se retrouvent vite orphelins avec le décès de leur père, Auguste Lenoir, le 7 mai 1884 à Saint-Clair, soit 5 mois après la naissance d’Auguste. La mère Virginie Viard verra son premier fils tué en novembre 1914 alors que son dernier est prisonnier depuis août 1914.

Charles Lenoir âgé de 34 ans se marie le 27 juillet 1913 à Moon avec Maria James, née à La Meauffe en 1891. Ils ont un fils Charles (adopté par la Nation en 1922) né le 14 septembre 1914 à Moon lieu-dit La Chapelle. Maria James venait de perdre ce même mois de septembre son frère Louis James. Un secours de 150 francs est versé à la veuve Marie James en août 1915.

Maria James âgée de 27 ans se remarie après le conflit à Moon en octobre 1919 avec Jules Jacques âgé de 40 ans. Cultivateurs au village La Chapelle, ils ont un fils Georges Jacques né le 3 août 1920.

Ce frère Auguste, mobilisé le 3 août 1914 au 10e RA, est fait prisonnier le 7 septembre 1914 à Maubeuge et interné à Minden jusqu’à la fin de la guerre. De retour le 11 décembre 1918 à Dunkerque puis à Rennes, il est démobilisé en mars 1918 et revient au Dézert.

Lesellier E. : Lesellier Edmond, Désiré (acte de décès transcrit à Moon le 15 octobre 1917)

Disparu le 25 septembre 1915 à Saint-Vaast (62), plateau de la Folie, tué à l’ennemi à l’âge de 22 ans.

Sépulture nécropole La Targette à Neuville-Saint-Vaast, tombe n° 2424.

Né le 18 mai 1894 à Airel, lieu-dit le Quesnay (page 147), fils de Désiré Lesellier et Sidonie Rohi

Maçon à Moon en 1914, célibataire, blond aux yeux bleus, 1.67m, instr.2 (classe 1914, n°267, page245, Saint-Lô)

Incorporé au 5e RI le 9 septembre 1914, puis au 36e RI il est porté disparu le 25 septembre 1915 à Saint- Vaast (62), plateau de la Folie.

Un secours de 150 francs est versé à son frère en janvier 1916. Son  frère Paul Lesellier né à Airel le 26 janvier 1897, est domestique agricole en 1917 à Moon. Les parents sont aussi sur Moon au moins depuis

1914, le père était charpentier sur Airel. Paul est incorporé en janvier 1916 au 36e RI puis passe au 327e RI fin août 1917. Il est cité 2 fois à l’ordre du Régiment pour bravoure en juin et septembre 1918 et a reçu la Croix de guerre 2 étoiles de bronze. Il est démobilisé en septembre 1919, retourne à Moon. Il sera sur Sainte-Marguerite entre 1925 et 1931 puis revient à Moon.

Malherbe L. : Malherbe Eugène, Léon (prénom usuel sur l’inscription sur le monument comme à

l’église) (acte de décès transcrit à Moon le 3 décembre 1917)

Tué à l’ennemi le 7 avril 1917 à Berry au Bac (Aisne) à l’âge de 34 ans. Sépulture à la nécropole de Berry

au Bac, tombe n° 1090. Médaille militaire à titre posthume en février 1922.

Né le 16 juillet 1882 à Cerisy-la-Forêt, fils de Jean-Baptiste Malherbe et Aurélie Jacqueline

Domestique, marié, châtain aux yeux châtains, 1.68m, instr.3 (classe 1902, n°319, page 269, Saint-Lô) Incorporé au 103e  RI le 16 novembre 1903 jusqu’au 18 septembre 1906 (réformé temporairement

pendant 10 mois en 1905/06). Mobilisé le 11 avril 1914 au 136e RI, passe au 70e RI (Vitré) fin décembre

1915 puis au 71e  RI (Saint-Brieuc) en mai 1916 et au 154e  RI (Saint-Brieuc) en janvier 1917. Tué à l’ennemi le 7 avril 1917 à Berry au Bac (Aisne), « Tombé glorieusement au front suite à un violent bombardement », cité et médaille militaire à titre posthume en février 1922.

Les Malherbe sont une famille de Cerisy-La-Forêt, son père journalier est né à Cerisy en 1848 dans une famille de cultivateurs et sa mère est originaire de Néhou.

Léon Malherbe (il signe ainsi à son mariage) est domestique à Mandeville (14) en 1902, puis à Bricqueville (14)  où il se marie en 1908. En 1909 il est à Saint-Fromond et arrive à Moon en 1911. Ses parents sont installés à Airel au moins depuis 1902. Léon Malherbe se marie le 27 janvier 1908 à Bricqueville à l’âge de 25 ans avec Marie François, servante également à Bricqueville, âgée de 42 ans. Il a une grande soeur, Céline Malherbe née le 21 août 1879 à Cerisy, mariée à Auguste Séhier à Airel.

Maugendre R. : Maugendre Ernest, Edouard (initiale du prénom différente, Le R serait-il Ernest phonétiquement) (acte de décès après jugement du Tribunal d’octobre 1920, transcrit à Moon le 12 novembre 1920)

Ne figure pas sur la plaque de l’église

Disparu le 19 septembre 1917 à la côte 344 près de Samogneux (Meuse) à l’âge de 23 ans. Sergent en

1916.

Né le 10 novembre 1893 à Malakoff, 3 passage Larousse (92), fils d’Edouard Maugendre et de Berthe

Pauly

Horloger en 1913, châtain aux yeux bleus, 1.71m, instr.3  (classe 1913, n°398, page 347, Saint-Lô) Incorporé au 136e RI de Saint-Lô le 26 novembre 1913, il devient caporal en avril 1914. Il est envoyé au

front le 7 août 1914 et blessé le 22 août 1914. Il retourne au front en décembre 1914, passe au 122e RI en 1915 et devient sergent en avril 1916. Il passe ensuite au 48e RI en septembre 1916. Il est porté disparu le 19 septembre 1917 à la côte 344 près de Samogneux (Meuse).

La famille Maugendre est installée depuis peu sur Moon, après 1904. La famille vient de la région parisienne ou le père Edouard travaillait comme briquetier. Edouard était marié à Zélie, Berthe (prénom usuel) Pauly et a eu 4 enfants à Malakoff : Alfred né le 4 mai 1891, Ernest né en 1893, Alice née le 2 octobre 1899, mariée en 1922 à Henri Leblond à Airel, et Elie né le 25 juillet 1904 marié à Jeanne Ollivier en 1926 en Gironde à Macay.

Le père Edouard Maugendre était un breton de l’Ile et Vilaine où il est né, monté sur Malakoff comme sa sœur Marie Maugendre. Il exerça le métier de briquetier. Malakoff était un hameau de Vanves où étaient ouvertes de nombreuses carrières, elle fut érigée en commune en 1883. Il se maria avec Zélie, Berthe Pauly qui était originaire de la région de Nancy où elle est née (Crévechamps) en 1868 dans une famille de vignerons.

Comment sont-ils arrivés à Moon ? Est-ce le métier du père ; puisqu’il existe plusieurs briqueteries sur Lison (vers 1880), Moon-Airel (1889), Saint-Fromond (1899). La présence des parents sur Moon, le recensement militaire d’Ernest sur la circonscription de Saint-Lô, son incorporation au 136e RI de Saint- Lô, la transcription de son décès à la mairie de Moon en novembre 1920 nous laissent  penser qu’il s’agir bien d’Ernest Maugendre, malgré la différence d’initiale.

Marcel E. : Marcel Emile, Léon, Auguste (acte de décès transcrit à Moon le 1er novembre 1921)

Disparu le 20 mai 1917 au Mont Haut (Marne), « mort glorieusement », tué à l’ennemi à l’âge de 25

ans. Croix de guerre avec étoile de bronze, médaille militaire (novembre 1920) à titre posthume. Né le 9 juin 1891 à Caen (page 111), fils d’Auguste Marcel et de Léonie Blet

Journalier puis mécanicien cheminot, célibataire, châtain clair aux yeux bleus, 1.72m, instr.3 (classe

1911, n°438, page 342).

Service militaire au 36e RI le 9 octobre 1912, puis le 6 novembre 1913 à l’école militaire préparatoire d’infanterie des Andelys. Mobilisé le 2 août 1914, il est blessé le 29 août 1914 par un éclat d’obus au talon gauche. Du 30 septembre 1915 au 13 novembre 1915, il est hospitalisé pour une plaie par balle au bras gauche. Il passe au 365e RI en mars 1916. Porté disparu le 20 mai 1917 au Mont Haut (Marne),

« mort glorieusement ».

La famille Marcel est originaire de Carentan où vivent les grands-parents Auguste Marcel et Emérance Lambard. Le père Auguste Marcel est né à Saint-Côme du Mont en 1860, il devient cheminot, chauffeur et s’installe sur Caen. Sa première femme Eugénie Gohier décède en 1888 après la naissance de Charlotte Marcel née le 23 novembre 1888 à Caen qui se mariera avec Albert Charolet à Paris XVe en

1908.

Auguste Marcel se remarie à Ver-sur-mer le 10 janvier 1890 avec Léonie Blet âgée de 18 ans, domestique à Caen. Ils ont 3 enfants sur Caen: Emile né en 1891, Adrienne née en octobre 1895  qui se mariera à Saint-Lô le 29 juillet 1918 avec Edgard Coppejans, et Georgette Marcel née en mars 1900. Cheminot Auguste Marcel vient à Moon après 1900. Le jeune Emile y devient d’abord domestique puis cheminot.

Pignolet E. : Pignolet Eugène, Charles (acte de décès transcrit à Paris 8e le 1er octobre 1919).

Né le 16 novembre 1872 à Neuilly la Forêt

Décédé  le 10  novembre 1918 à  l’hôpital militaire de  Lure (Haute-Saône)  des  suites de maladie contractée en service, sapeur au 6e Rgt Génie, mort pour la France. Sépulture à la nécropole nationale

« le Glacis du Château » à Belfort, tombe n° 56. (Une erreur a été faite sur sa fiche militaire, page 82, qui indique qu’il se retire   à Puteaux, en fait décédé le 10 novembre 1918. Voir le site memoiredeshommes ou l’acte de décès à Paris).

Matricule militaire n° 1063 Caen, 1.70m, instruction 3, marié en 1899 à Angèle Pottier, il est veuf au moment de son décès.

Service militaire au 74e RI du 14 novembre 1893 au 22 septembre 1896. Il est mobilisé le 18 janvier

1915 au 50e RA puis sapeur au 6e Rgt Génie en 1916. Il décéde le 10 novembre 1918 à l’hôpital militaire

de Lure (Haute-Saône) des suites de maladie contractée en service, « mort pour la France ».

Eugène Pignolet est le fils de Pierre Pignolet (1839 St-Clair-1895 Ste-Marguerite d’Elle) et de Jeanne Verdelet-Lamarre cultivateurs à Neuilly puis à Sainte-Marguerite. Après le décès de son père en 1895, sa mère s’installe à Moon sur Elle.

Eugène Pignolet a 3 frères : Pierre né en 1867, célibataire, décédé à Moon La Guellerie le 23 mars 1918, Michel né en 1869 cultivateur sur Neuilly, Emmanuel boucher sur Paris, et 1 sœur Marie mariée à Georges Pignolet de Moon et divorcée en 1912. Le maire de Moon pendant la guerre, Alexis Pignolet né en 1874 à Lison et cultivateur à Villeneuve à Moon, est le cousin d’Eugène Pignolet. Alexis son père (1841/1888) est le frère de Pierre (1839/1895) le père d’Eugène.

Eugène Pignolet est cultivateur à Lison lors de son mariage le 22 novembre 1899 aux Champs de Losque (page 160) avec Angèle Pottier née à Tournières en 1877. En 1908 il réside sur Paris, en 1911 à Puteaux, et à son décès sa résidence est à Paris 8e, rue de Courceulles.

Poirier G. : Poirier Georges, François (acte de décès transcrit à Moon le 24 septembre 1915)

Tué à l’ennemi à Neuville – Saint-Vaast (62) le 21 juillet 1915 à l’âge de 22 ans. Caporal en décembre

1914.

Né le 2 août 1892 à Moon lieu-dit la Pomme d’Or (25), fils de Paul Poirier et de Louise Poulain. Cultivateur, châtain aux yeux bleus, 1.62 m, instr. 3 (classe 1912, n°201, page 163, Saint-Lô)

Incorporé le 8 octobre 1913 au 36e RI, caporal en décembre 1914. Tué à l’ennemi à Neuville – Saint- Vaast (62) le 21 juillet 1915. Cité à l’ordre du Régiment le 30 juin 1915, « seul gradé resté à commander ses hommes avec le commandant de sa compagnie après l’attaque du 8 juin 1915 ».

Un secours de 150 francs versé au père en juillet 1916. Le père Paul Poirier, gendarme à cheval à la brigade de Saint-Jean de Savigny, est un breton né le 28 octobre 1863 à La  Bouëxière (35) qui s’est marié le 18 octobre 1891 à Moon dans une famille de Moon, avec Louise Poulain née le 15 octobre

1871 à Moon d’une famille de propriétaires cultivateurs. Georges fils aîné est cultivateur à 20 ans avec

ses parents à Moon en 1912.

Son jeune frère, Joseph Poirier né le 29 mars 1898 à Moon, cultivateur à Moon, fut incorporé au 136e RI le 2 mai 1917 à l’âge de 19 ans, passe au 94e RI en décembre 1917 puis est envoyé en renfort au 294e RI le 16 avril 1918. Démobilisé en mai 1920, il a droit à une pension militaire en avril 1923 pour blessure de guerre au pied droit par éclat de grenade. Il s’est marié en 1921 avec Berthe Morel.

Pitrey H. : Pitrey Henri, René (acte de décès transcrit à Moon le 1er septembre 1919)

Décédé des suites de ses blessures à Forges-les-Eaux  (76) le 20 septembre 1918  à l’âge de 20 ans.

Sépulture à Forges les Eaux (76), carré communal.

Né le 4 février 1898 à Moon, fils de Gustave Pitrey et de Berthe Lemeray, cordonnier au village

Quesnot, devenu vers 1905 cantonnier de la commune.

Châtain aux yeux bleus, 1.53m, instr.3 – cultivateur (classe 1918, n°1091, page 1055, Saint-Lô) Incorporé au 136e RI le 2 mai 1917, passe au 294e RI le 19 décembre 1917 comme mitrailleur. Décédé

des suites de ses blessures à Forges-les-Eaux  (76) le 20 septembre 1918, « mort pour la France »  à

l’âge de 20 ans.

Henri Pitrey avait plusieurs frères et sœurs.  Albert Pitrey né 27 février 1897 à Moon, domestique sur Saint-clair en 1916,  qui fut mobilisé aussi. Albert Pitrey fut blessé par 2 fois, en mai 1918 par un éclat d’obus et en octobre 1918 par balle. Il est cité au Régiment, il réside après la guerre à Sainte-Marguerite (1922) et est pensionné de guerre. Albert Pitrey se marie en 1921 avec Héloïse Aimée.Yvonne Pitrey est née le 13 novembre 1899 et mariée à Moon en 1920 avec Maurice Thiron. Suzanne Pitrey née le 9 juillet

1902 se marie en 1923 avec Marcel Laloé. François Pitrey né le 7 août 1903 se marie en 1929 sur Saint- Clair sur Elle en 1929 avec Albertine Huault. Georges Pitrey né en 1906 se marie à Villiers-Fossard en

1929. Gustave Pitrey est né le 28 octobre 1910 Maurice Pitrey est né le 2 novembre 1912 et se marie en 1937 à Moon avec Renée Boisnel. Une petite sœur Louise Pitrey est née le 20 mars 1916 au village Le Quesnot.

Simion A. : Simion Albert, Eugène, Louis (acte de décès transcrit à Lison le 30 mars 1916)

Egalement inscrit sur le Monument aux morts de Lison : Albert Simion (1886-1915)

Décédé à Arras (62) le 20 janvier 1915 à l’âge de 29 ans.

Né le 6 août 1886 à Moon lieu-dit Le Quesnot (page 107), fils de Jacques Simion et de Clémence

Lebreton.

Journalier en 1906, employé SNCF fin 1910 installé à Caen, cheveux noirs, yeux roux, 1.67m, instr. 3 (classe 1906, n° 1055, page 793, Saint-Lô)

Incorporé le 6 octobre 1908 au 2e RI jusqu’au 27 septembre 1910. Cheminot, classé comme cheminot

jusqu’au 3 septembre 1914 puis mobilisé le 22 septembre 1914 comme soldat. Décédé à Arras (62) le

20 janvier 1915 à l’âge de 29 ans.

Un secours de 150 francs versés à son père en avril 1916.

Simion L. : Simion Léon, Auguste, Jacques (Acte de décès transcrit à Lison le 17 janvier 1917). Egalement inscrit sur le Monument aux morts de Lison : Léon Simion (1891-1917)

Décédé le 11 janvier 1917 de mort subite à Meaux (77) à l’âge de 24 ans. Sépulture à Meaux, carré militaire.

Né le 14 janvier 1891 à Moon lieu-dit La Lande, fils de Jacques Simion et de Clémence Lebreton. Boucher à Carentan en 1906, châtain foncé, yeux marron, 1.68m, instr. 3 (classe 1911, n°614, page 158

livre 2, Caen)

Incorporé le 1er octobre 1912 au 6e Dragon. Il décéde le 11 janvier 1917 de mort subite.

Leurs parents sont de Moon et journaliers. Jacques le père est né le 6 janvier 1851 à Moon au Hameau Pignolet de Victoire Simion journalière (décédée en 1891). Jacques s’est marié à Moon le 11 juin 1880 avec Clémence Lebreton journalière née à Moon le 20 juin 1847. Ils ont eu 4 enfants : 2 grandes sœurs, Rosalie née le 7 mars 1882 à La Fotelaie, Marguerite née le 17 janvier 1884 au Quesnot (mariée en

1919 à Lison avec Léon Lehot). Les 2 frères sont nés aussi à Moon, Albert au village Le Quesnot, Léon au village de La Lande. Les parents journaliers sont encore domiciliés sur Moon en 1906.

Albert domestique entre aux chemins de fer en 1910 et Léon est boucher à Carentan en 1906. En 1911

La famille est domiciliée sur Lison.

3 poilus dont le nom est gravé sur le monument aux Morts, ne figurent pas sur la plaque de l’église

Germain J. :

Emile Germain né à Longueville en 1893, briquetier à Moon en 1913, est décédé à Caen le 14 avril 1919

Un Emile Germain également sur le monument aux morts de Cartigny L’Epinay

Lemerre Paul

Paul Lemerre né à Moon en 1894, domestique, porté disparu à Aix-Noulette-Souchez en Artois le 6 juin

1915, acte de décès transcrit   à Moon le 29 septembre 1921, dont la famille s’était installée à la

Fauconneterie dans les années 1890.

Maugendre Ernest

Ernest Maugendre né à Malakoff (92), domicilié à Moon en 1913, son père est briquetier, est porté disparu à Samogneux dans la Meuse le 19 septembre 1917, acte de décès transcrit à Moon le 12 décembre 1920 suite jugement du tribunal. Les parents sont venus de la région parisienne au début du XXe siècle, le père travaillant dans les tuileries.

Aux 38 noms du monument aux Morts, la plaque de l’église a ajouté 7 noms :

Charles L. :

Décédé en 1918 – recherche non aboutie

Douesnel M. :

Décédé en 1918 – recherche non aboutie sur un M. Douesnel, par contre :

Sur le monument aux morts de Lison figure Fernand Douesnel (1897-1918) L’acte a été transcrit à Lison

le 25 avril 1919

Fernand, Lucien Douesnel, natif de Lison du 23 juin 1897, a été tué au combat à Saint-Maur sous Matz

(Oise) le 10 août 1918 à l’âge de 21 ans. Il fut mobilisé le 6 septembre 1916 au 119e RI puis en mars

1917 au 28e RI. (matricule n° 516, Caen, page 27).

Ses parents sont Jean, Louis Douesnel, étameur puis épicier, et Albérie Guelle débitante. Ils étaient

épiciers à la Pomme d’Or à Moon, Albérie Guelle est décédée à Moon le 17 décembre 1920 à l’âge de

52 ans (originaire de Saint-Clair née en 1868) et Jean, Louis Douesnel est décédé le 11 janvier 1921 à

Moon à l’âge de 49 ans (originaire de Moon né en 1871).

Les grands-parents sont de la région, Lucien Douesnel né à Sainte-Marguerite en 1841 est décédé à

Moon le 14 avril 1919 à La Lande de Moon, et sa femme est Emilie Préterre.

Fernand Douesnel (1.67m, instruction 3) était commis épicier. Fernand Douesnel a un frère André

Douesnel né à Lison le 14 juillet 1905 au village de Lison, il s’est marié en 1927 avec Fernande Levallois.

Grenier François, Auguste (acte de décès transcrit à Bures (Calvados) le 24 mai 1920)

Il est porté disparu le 22 août 1914 à Châtelet Tardiennes (Belgique) à l’âge de 24 ans. Il figure sur la liste officielle allemande comme tué, un livret en son nom a été trouvé. L’avis a été transmis par la commune de Tardiennes, avis du ministère du 26 février 1918.

Né le 13 novembre 1889 à Saint-Georges la Rivière, fils de Pierre Grenier et de Marie Lelaidier (décédée avant 1909) de Saint-Georges La Rivière, 1.63m, instruction 2, (matricule n° 1056, Saint-Lô/Cherbourg, classe 1909 page 39).

Il est domestique à Moon en septembre 1912, à Saint-Georges la Rivière en 1909 et août 1913, à Bures

(Calvados) en juillet 1914. Il revient à Moon après son service militaire en 1912 et se marie à Moon en

1913.

Il a fait son service militaire au 36e RI du 5 octobre 1910 au 25 août 1912. Il est mobilisé le 3 août 1914 au 36e RI sur Caen. Un secours de 150 francs est versé à sa veuve le 25 juillet 1916

Ses parents Pierre Grenier et Marie Lelaidier se sont mariés en 1877 à Saint-Georges la Rivière. Ils ont eu Stéphanie née en 1878, Jacques en 1879, François en 1879, Louis en 1891, Anne en 1892. François est domestique au village La Couture, Il s’est marié à Moon le 24 juin 1913 avec Louise Costard domestique née à Saint-Georges Bohon en1892 et dont la mère Marie Dugouchet veuve réside à Isigny. Sont présents à son mariage ses frères Albert Grenier, 47 ans, charpentier à Saint-Georges la Rivière, Jacques Grenier, 34 ans,  cultivateur arrivé à Moon en 1909 et Louis Grenier, 21 ans, sur Moon.

Jacques, François Grenier né le 29 mai 1879 à Saint- Georges de la Rivière, est arrivé à Moon en 1909, cultivateur à La Couture marié à Marie Duchemin à Néhou en 1906. Il décède à Moon le 25 décembre

1923 à l’âge de 44 ans..

Louis autre frère né à Saint-Georges de la Rivière le 23 mars 1891 est charretier à Moon en 1911.Il est mobilisé dans le 50e RA et part dans l’Armée d’Orient de février 1915 à avril 1918. Après la guerre il arrive au Dézert en 1922.

Jouanne Emile, Pierre (acte de décès transcrit à Moon le 22 novembre 1918)

Il décède à Caen le 19 octobre 1918 des suites de maladie, à l’hôpital.

Né à Villiers-Fossard le 17 octobre 1880, il est le fils d’Eugène Jouanne (décédé avant 1918) et de Marie

Briard (décédée avant 1900), marié.

Domestique à Saint-Jean des Baisants en 1900, marié à Marie Louise Girard, résidante à Moon, 1.61m, instruction 3 (matricule n° 1240, Saint-Lô, classe 1900, page 784).

Il fait son service au 136e RI en novembre 1901 mais il est réformé en mars 1903 pour tuberculose. Il est déclaré bon pour le service auxiliaire en 1915. Il est détaché à la société de gaz et électricité à Rennes en 1915 puis au 129e RI il est détaché à Dives sur mer en octobre 1916 à la société électrométallurgique (où il a un accident du travail en octobre 1917).

Il est marié à Marie Girard née en 1890, fille de Jules Girard et d’Armandine Lecanu domiciliés sur Moon. Après le conflit, âgée de 29 ans, elle se remarie à Edouard Hervieu 42 ans, né en 1877 à Moon, domestique à Moon.

E. Lahaye

Ernest Lahaye Inscrit sur le Monument aux morts de Saonnet (14)

Mobilisé en août 1914, décédé le 28 octobre 1914 à l’hôpital de Lourdes des 7 douleurs le 28 octobre

1914 à l’âge de 30 ans.

Charpentier à Saonnet en 1910, 1.64m, instruction 3  (matricule n° 1371, classe 1904, Saint-Lô, page

955).

Ernest, Louis Lahaye  est le frère de Clément Lahaye tué en octobre 1915 et dont le nom figure sur le

Monument aux morts de Moon et la plaque de l ‘église de Moon.

Ernest Lahaye né le 18 février 1884 à Sainte-Marguerite s’est installé à Saonnet où il est charpentier et a épousé Gabrielle Marie le 3 septembre 1910. Il laisse 2 orphelins Yvonne née le 9 février 1912 et Jules né le 22 mai 1913 à Saonnet. Un secours de 150 francs est versé à sa veuve en décembre 1915.

Marie D. : Marie Désiré, Léon (acte de décès par jugement du Tribunal de Saint-Lô en mai 1920, transcrit en mairie de Saint-Clair le 20 mai 1920)

Inscrit au monument aux Morts de Saint-Clair sur Elle (inscrit sur la plaque de l’église de Moon comme mort en 1917).

Porté disparu le 21 mai 1916 au Mort-Homme à l’âge de 32 ans.

Désiré, Léon, Georges Marie, est né le 21 novembre 1883 à La Meauffe, fils de Léon Marie, charpentier, et de Victorine Crespin.

Charpentier en 1903 à Villiers-Fossard, 1.73m (matricule n° 1459, classe 1903, Saint-Lô, page 952) Exempté pour le service militaire en 1903, il fut déclaré apte et incorporé en novembre 1914, passe au

106e RI en février 1915 puis au 306e RI. Il est porté disparu le 21 mai 1916 au Mort-Homme.

Désiré Marie se marie à Moon le 11 juin 1906 avec Félicie Jeanne née en 1886 à Moon et qui est la sœur de Charles Jeanne qui figure sur le Monument aux morts de Moon. Après la guerre Félicie Jeanne se reamrie en 1923 à Caen avec le frère, Georges Marie, né en 1892 à La Meauffe, cheminot depuis 1920. Georges Marie est blessé de guerre, notamment 2 fois à Verdun en 1916 et en mars 1918 à Beaumont, avec pension de 30%. Il a reçu la Croix de guerre en mars 1918 et la Médaille militaire en 1930.

Martin J. : Juste Martin (L’acte de décès est transcrit à Baynes)

Décède des suites de ses blessures à l’hôpital de Belfort le 4 mars 1918

Acte de décès transcrit à Baynes, nom gravé sur le Monument aux morts de Baynes et de Sainte-

Marguerite d’Elle.

Né à Sainte-Marguerite d’Elle le 24 décembre 1888, réside à Moon en 1908 où il est cultivateur avec

ses parents Paul Martin et Victoire Hervieu. Il retourne sur Sainte-Marguerite en 1912.

Il effectue son service au 2e RI à Granville d’octobre 1909 à septembre 1911 (matricule n° 399, Saint- Lô, classe 1908, page 294).

Mobilisé en 1914, devenu sergent, il décède des suites de ses blessures à l’hôpital de Belfort le 4 mars

1918.

Transcriptions en mairie de Moon, mais pas d’inscription sur la plaque de l‘Eglise, ni sur le Monument aux morts de Moon.

Poutrel Désiré (acte de transcrit à Moon le 28 avril 1918)

Tué le 1er mai 1917 à Auberive (Marne) par un violent bombardement dans le Bois des Marmites. Croix de guerre.

Né le 20 mars 1893 à Saint-Sauveur Lendelin, fils d’Armand Poutrel et de Léontine Legoubey (décédée avant 1913), le père chauffeur réside à Moon.

Ouvrier mécanicien à Périers en 1913,1.78m, instruction 3 (matricule n° 405, page 353, Saint-Lô, classe

1913)

Il est incorporé le 26 septembre 1913 au 10e RA.. Blessé en septembre 1915 à Vienne le Château, il reçoit la Croix de guerre. Il passe au 207e RA en avril 1917, tué le 1er mai 1917 à Auberive (Marne) par un violent bombardement dans le Bois des Marmites.

Ses parents sont sur Moon au début du XXe siècle. Son frère André Poutrel est né à Moon le 21 février

1902 et se marie en 1927 sur Coutances.

Le Berruyer Edmond, Albert (acte de décès  après jugement du Tribunal du 26 août 1922, transcrit à

Moon le 20 octobre 1922)

Sur le monument aux morts de Cartigny L’Epinay (Edmond Berruyer)

Il est tué le 29 mai 1918 au Bois de Mareuil en Dôle.

Né le 4 août 1890 à Cartigny-L’Epinay, fils d’Amand Le Berruyer (maçon décédé en 1901 à Moon) et de

Mélanie Marie dit Picquenard de Cartigny, née vers 1857, mariés à Cartigny en 1879.

Domestique en 1910/14 chez Mr Anquetil à Moon sur Elle (matricule n° 520, Caen, classe 1910, page

32).

Il fait son service militaire au 6e Rgt des Dragons de novembre 1911 à novembre 1913. Il est mobilisé le 1 er août 1914, passe au 29e Rgt des Dragons en janvier 1916. Il est cité à l’ordre du Rgt (juin 1918) suite à son décès dans les lignes allemandes

Gilbert Lieurey