Amand et Edouard Lepingard, historiens locaux, une famille originaire de Moon-sur-Elle

Amand Lepingard père (1794-1887) et Edouard Lepingard fils (1819-1907) ont appartenu à ces hommes du XIXe qui, passionnés par l’histoire de leur région, ont consacré leurs temps libres ou leur retraite à l’étude de documents anciens ou à l’observation de leur environnement. 

Tous ces érudits locaux ont au cours du XIXe siècle créé plus d’un millier de sociétés savantes à travers la France. Dans chaque ville de France, ces amateurs « éclairés », héritiers des Lumières et du mouvement encyclopédiste du XVIIIe siècle, ont animé des recherches dans un cadre pluridisciplinaire : sciences, lettres, arts, archéologie, agriculture, etc…

Fiche : résumé de l’article

Amand Lepingard père (1794-1887) et Edouard Lepingard fils (1819-1907) ont consacré leurs temps libres ou leur retraite, à l’étude de documents anciens et à l’observation de leur environnement.  Tous ces érudits locaux du XIXe siècle ont créé ou fait  vivre plus d’un millier de sociétés savantes à travers la France.

Le siècle des sociétés savantes

Amand Lepingard père entra dans le bureau de la jeune Société d’Agriculture, d’Archéologie et d’Histoire naturelle du département de la Manche, fondée le 27 mars 1835 à Saint-Lô. Il fut le trésorier au moins dans les années 1850. Après les années 1850, il resta membre d’honneur de la Société. Il participa à l’organisation du musée de Saint-Lô devenu municipal.

Edouard son fils devint le secrétaire de la Société à partir de 1855, et en retraite, il assura la fonction de Président de la Société, à partir de 1887 au moins jusqu’à sa démission en 1903. Consacrant près de cinquante années de sa vie à l’Association, il fut reconnu par ses pairs comme l’historien de la ville de Saint-Lô. Le travail d’érudition des membres de cette Société au XIXe et début XXe siècle, fut précieux pour l’histoire de Saint-Lô. Le 6 juin 1944, les bombardements détruisirent les Archives départementales et brûlèrent une multitude de documents.

Une très vieille famille originaire de Moon-sur-Elle

Amand Lepingard est né à Moon dans une famille de laboureurs, en mars 1794. L’histoire d’Amand et d’Edouard Lepingard nous montre une belle ascension sociale sur un siècle pour cette famille, venue d’une paroisse rurale, celle de Moon-sur-Elle. Jean, le grand-père, était valet domestique, Jean François, le père, laboureur à l’époque révolutionnaire, Amand parti à Saint-Lô entra à la Préfecture, Edouard, le fils, né à Saint-Lô devint avocat et suivit la carrière de son père comme cadre administratif de la Préfecture. Leur engagement dans la Société savante de Saint-Lô compléta leur intégration dans cette petite société provinciale d’une ville préfectorale.

Article

Une très ancienne famille originaire de Moon-sur-Elle

Amand Lepingard est né à Moon dans une famille de laboureur, en mars 1794 (1), en plein contexte révolutionnaire, son oncle maternel Hyppolite Declosmesnil (1765 – 1837) était sergent de la garde nationale de la commune de Moon-sur-Elle puis Adjoint de la municipalité à la fin des années 1790. Le père d’Amand, Jean François Lepingard, né en 1758 à Moon (2) avait pour père Jean Lepingard, un valet domestique. La présence des Lespingard ou Lepingard sur les registres de la paroisse de Moon est attestée au moins depuis le XVIe siècle. Un village de Moon, « Lepingarderie », figure sur la carte de Cassini élaborée dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Amand Lepingard ne vécut que quelques années à Moon. Dix ans plus tard, en 1804 (3), nous retrouvons son père laboureur dans la commune voisine de Lison. Amand rejoignit tôt la cité préfectorale de Saint-Lô pour entrer comme employé de la Préfecture. Puis il fut promu comme chef d’une des deux Divisions des services préfectoraux, au moins depuis les années 1830 jusqu’à sa retraite en 1850 (4). Amand se maria à Saint-Lô à l’âge de 25 ans en 1819 avec Anne Marin (5).

Son fils Edouard Lepingard, né à Saint-Lô en 1820 (6), suivit les traces du père, à la Préfecture. Il fit des études au Collège de Saint-Lô, puis rejoignit l’Université de Caen pour des études de droit. Sorti avocat, il entra dans l’administration de la Préfecture et devint comme son père Chef de Division à la fin des années 1850 jusqu’à sa retraite en 1877 (7). Il se maria en 1848 avec Zina Lenoble (8), la fille d’un officier de carrière. Quant à sa fille, Anne née en 1850 (9), elle se maria en 1871 (10) avec un avocat exerçant à Avranches.

La Société d’Agriculture, d’Archéologie et d’Histoire naturelle du département de la Manche

Amand Lepingard père entra, assurément au cours des années 1850 (11) dans le bureau, comme trésorier de la jeune Société d’Agriculture, d’Archéologie et d’Histoire naturelle du département de la Manche (Notices, Mémoires et Documents de la …) fondée le 27 mars 1835 à Saint-Lô. Après les années 1850, il resta membre d’honneur de la Société.

Edouard son fils devint le secrétaire de la Société à partir de 1855 (11), puis, à la retraite, assura la fonction de Président de la Société, au moins depuis 1887 jusqu’à sa démission en 1903 (12). Consacrant près de cinquante années de sa vie à l’Association, il fut reconnu par ses pairs comme l’historien de la ville de Saint-Lô.

Dans son règlement du 9 octobre 1840, approuvé par le ministère de l’Intérieur, la Société de Saint-Lô se donnait comme but de « rechercher et conserver des monuments anciens, développer l’agriculture et l’industrie, réunir dans un musée tous les objets d’antiquité et d’histoire naturelle du département de la Manche, d’organiser des concours et de publier les résultats de ses travaux. ». En ce sens, Elle s’organisa en 3 sections : Agriculture et Industrie – Archéologie – Histoire naturelle.

Amand Lepingard membre actif de la toute jeune société savante à Saint-Lô

Amand Lepingard, père, s’était investi dans la section Agriculture et Industrie. Il fut secrétaire de la commission de cette section, commission chargée de sélectionner parmi les travaux à publier, ceux qu’elle croit devoir être choisis, travaux soumis au conseil qui les réunissait en un seul volume. Le premier volume de la société parut en 1851. Le secrétaire rapportait les travaux en cours de la section, chaque trimestre. Les membres résidant dans l’arrondissement de Saint-Lô se réunissaient en janvier, avril, juillet et octobre.

Amand Lepingard rédigea des notes sur « une statistique agricole du canton de Saint-Lô pour les récoltes de 1852, 1853 et 1854 » qu’il lut lors de la séance du 3 mars 1855, mémoire publié dans la deuxième partie du premier volume de la Société.

Selon son rapport, en 1852, les 2/3 des terres agricoles du canton de Saint-Lô étaient en labours dominés par le blé (froment), puis le sarrasin et l’avoine. L’autre tiers était occupé par les prairies artificielles (trèfle, luzerne, sainfoin …) et les herbages. La jachère avait disparu, l’assolement pouvait se structurer par une rotation des cultures sur six ans : sarrasin, puis froment, avoine, orge, trèfle et froment. A côté des moutons et des porcs, l’élevage dominant était celui des bovins (race cotentine) et des chevaux (race anglo-normande). 70 % des fermes avaient une surface inférieure à 5 ha, 17 % une surface de 5 à 10 ha et 13 % une surface supérieure à 10 ha.

La Société lui confia alors, le projet de rédiger une statistique agricole à l’échelle du département, une tâche complexe. Dans la section Histoire naturelle, Armand Lepingard rédigea une « statistique comparée de la fécondité humaine dans le département ».

Avec la question agricole, la jeune Société connut une crise de croissance à ses débuts, qu’Edouard Lepingard, fils, secrétaire de la Société, rapporta lors du compte-rendu annuel lu à l’assemblée du conseil d’administration (13). Près de la moitié des membres avaient quitté l’association pour fonder une nouvelle société d’Agriculture distincte. Ils estimaient que l’Archéologie et l’Histoire naturelle prenaient trop de place dans les activités de l’Association et n’avaient que nulle valeur. La société fut même menacée de disparaître par un arrêté de dissolution du préfet. Elle survécut et se développa.

Amand Lepingard rédigea un dictionnaire, en deux volumes, du patois des environs de Saint-Lô, et dont le manuscrit fut en possession de son fils Edouard Lepingard (16).

Edouard Lepingard, fils, historien de la ville de Saint-Lô

Edouard Lepingard, fils, s’était d’abord investi dans la section Histoire naturelle, notamment l’entomologie avec la lecture lors des séances des 23 août, 2 octobre 1856 d’un article sur un insecte : le foenus jaculator, prédateur parasite des abeilles, article publié par la Société.

Mais à partir de la retraite en 1877, il s’investit fortement dans les recherches historiques et publia quantité de notes et mémoires sur l’histoire de la ville de Saint-Lô. Dans sa nécrologie lue en 1907 (12), le secrétaire de la Société dans son rapport, soulignait « les nombreuses publications sur sa ville natale, parues dans les volumes des Mémoires de la Société » en citant « sa monographie des villages de Saint-Lô, l’étude du Mont-Castre lieu possible de la victoire de Sabinus sur Viridovix, la véritable destination de la chaire extérieure de l’église ND de Saint-Lô ou le lieu exact de la mort de Geoffroy d’Harcourt, racontée par Froissard ».

(Collection personnelle)

Des spécialistes historiens normands avaient favorisé tout ce mouvement de recherches historiques au XIXe en Normandie. Charles de Gerville (17769-1853) dressa notamment un inventaire de toutes les églises de la Manche. Il utilisa le terme de « roman » que reprit Arcisse de Caumont (1801-1873), grand historien et archéologue, spécialiste notamment de l’art médiéval.

Le siècle des sociétés savantes et la naissance du musée de Saint-Lô

Par des journées d’étude, des sorties naturalistes, des collectes, l’observation et l’érudition, ces sociétés savantes accumulèrent des données, publiées dans des bulletins périodiques, le premier volume de la société de Saint-Lô est daté de 1851. A partir de classifications et de nomenclatures, des collections furent enrichies, réalisées méthodiquement et exposées dans des musées.

Edouard Lepingard fils et Mr Lemmenicier organisèrent les collections d’histoire naturelle : fossiles, entomologie, mammifères, oiseaux, minéralogie avec dénominations et nomenclatures dûment catalogués. Après 3 déménagements de locaux, les collections devinrent propriété de la ville. Le musée installé en 1859 à la nouvelle Halle aux menus grains comportait 2 salles, la première consacrée aux Beaux-Arts et Archéologie (entendue comme Antiquités), la seconde à l’Histoire naturelle. Une bibliothèque y fut adjointe (14).

La Société organisa également des concours comme celle de 1852 avec la première exposition départementale des produits des beaux-arts, horticulture et industrie qui se déroula du 23 août au 12 septembre 1852. Amand Lepingard père fut membre du jury. D’ailleurs un potier de Moon, François Marie qui avait fondé une poterie en 1850, obtint une mention du jury : 20 échantillons jugés dignes d’intérêt (11).

Edouard Lepingard, fils, fut l’un des commissaires de l’organisation de l’exposition régionale de 1866 des Beaux-arts et d’exhibition d’objets archéologiques. Edouard Lepingard présenta lui-même 3 trophées d’armes orientales (fusils longs, fantasia arabe) provenant de son beau-frère Lenoble, officier (15).

La Société d’Agriculture, d’Archéologie et d’Histoire naturelle anima la vie locale saint-loise par ses activités, ses séances publiques, des expositions ou par les querelles à propos de découvertes locales. Ces sociétés savantes du XIXe siècle ont promu une forme de sociabilité culturelle, bourgeoise, urbaine par la réunion d’archéologues, d’activistes érudits, d’amateurs qui ont étudié le patrimoine historique de leur pays local.

Une belle ascension sociale locale pour les Lepingard

Parmi ces amateurs, on retrouvait des fonctionnaires comme Amand Lepingard ou Edouard Lepingard chefs de division à la Préfecture, des professions libérales, des ecclésiastiques ou des aristocrates. Le premier président de la Société fut Mr Jacques Feuillet (1788-1858), secrétaire général de la Préfecture et l’un des 5 conseillers du préfet. Il fut le père d’Octave Feuillet, académicien, auteur de romans et de pièces de théâtre. Ce supérieur hiérarchique a-t-il joué un rôle dans l’engagement d’Amand Lepingard, père, trésorier de cette Société dans les années 1850 ?

Cette histoire d’Amand et d’Edouard Lepingard nous montre au final une belle ascension sociale sur un siècle pour cette famille, venue d’une paroisse rurale, celle de Moon-sur-Elle. Jean le grand-père était valet domestique au milieu du XVIIIe, le père Jean François laboureur à l’époque révolutionnaire, Amand le fils parti sur Saint-Lô entra à la Préfecture, Edouard le petit-fils né à Saint-Lô devint avocat et suivit la carrière de son père comme cadre administratif de la Préfecture. Leur engagement dans la Société savante de Saint-Lô compléta leur intégration dans cette petite société provinciale d’une ville préfectorale.

Quant au travail d’érudition des membres de cette Société au XIXe et début XXe siècle, il fut précieux pour l’histoire de Saint-Lô. Le 6 juin 1944, les bombardements détruisirent les Archives départementales et brûlèrent une multitude de documents.

Discours du secrétaire de la Société lors de l’Assemblée générale, à la mémoire d’Edouard Lepingard :

Annexes : Généalogie de la famille Lepingard, vieille famille de Moon

Sous le règne de Louis XIV, Mathieu Lepingard fils Robert, né en 1645 à Moon, se maria en 1672 avec Marie Duquesnay et signa l’acte de mariage d’une belle écriture avec un paraphe, signe d’une certaine notabilité. Ils eurent au moins 5 enfants dont Robert, né en 1684, l’arrière-grand-père d’Amand Lepingard.

Robert Lepingard, fils Mathieu se maria en 1715 avec Michelle Durand mais les époux déclarèrent ne pas savoir signer. Robert Lepingard sur la fin de sa vie exerçait le métier de journalier. Comment expliquer ce déclassement social ? Peu d’éléments peuvent nous le dire. Robert se retrouva orphelin à l ‘âge de 12/15 ans, son père étant décédé à la fin du XVIIe siècle, est-ce une explication suffisante ? Son frère Gilles plus âgé ne savait pas signer également.

Cependant Robert Lepingard eut pour ses derniers enfants comme parrain et marraine des petits nobles, la famille Guéroult, écuyers à Moon. Jean Guéroult était prêtre et Jacques était sieur de la Fosse. Après le décès de sa femme, il se remaria en 1730 avec Marie Lecardonnel.

Le grand-père d’Amand Lepingard, Jean Lepingard, fils Robert était valet domestique lors de son mariage en 1748 et les deux époux ne savaient pas également signer. Sa femme Marie Cavelande fit fonction de « sage-femme » dans les années 1780. Veuve, elle décéda en 1795 en la terre du Bellée, proche du château et de l’église de Moon.

Le père d’Amand, Jean (François, Henri) Lepingard, fils Jean se maria en 1793 à Moon à l’âge de 34 ans avec Françoise (De)closmesnil, fille d’un laboureur Jean (De)closmesnil, signe d’une ascension sociale dans ce monde rural. Lui-même était laboureur lors de son mariage et savait signer. Son beau-frère Hyppolithe Declosmesnil était en cette année 1793, première année de la République, sergent de la Garde nationale à Moon, puis devint Adjoint de la municipalité de Moon à la fin des années 1790.

signatures d’Amand Lepingard lors de son mariage et de son père Jean (Henri, François) Lepingard

Mais Amand Lepingard, né en 1794, vécut peu de temps à Moon. Nous retrouvons sa famille sur Lison en 1804 où son père était laboureur. Puis Amand travailla sur Saint-Lô à la Préfecture, s’y maria et ne revint pas s’installer sur Moon.

signature d’Edouard Lepingard (1820-1907) marié à Saint-Lô le 23.8.1848

Arbre généalogique

7)Robert Lepingard (dcd 1651) et de Jeanne Lemoigne (ou Lemoine)

Robert Lepingard dcd le 5.5.1651 à Moon. Jeanne Lemoigne (née vers 1614) dcdée le 1.2.1694, veuve âgée de 80 ans environ.

• Catherine Lepingard, mariée à Thomas Le Harivel (d’Airel) à Moon le 9.10.1669.
• Mathieu Lepingard né le 13.11.1645 à Moon.
• Jean Lepingard né vers 1647/1649 dcd le 21.7.1750 à Moon.

6)Mathieu Lepingard (1645- vers 1696/99) et Marie Duquesnay

Mathieu Lepingard fils Robert et Jeanne Lemoine, né le 13.11.1645 à Moon (baptisé le 7.12.1645), dcd entre 1696 et 1699. Marié le 9.2.1672 à Moon avec Marie Duquesnay fille Jean.

• Marie Lepingard née le 1.5.1672 à Moon (page 121 E2), a eu un enfant naturel, Jacques, des œuvres de Julien d’Armilly le 7.2.1701 à Moon. Jacques Marie (hbt Fontenay) s’est marié le 12.8.1735 à Moon avec Madeleine Carel, dcd le 13.4.1750 à Moon.
• Gilles Lepingard (né vers 1671), marié à Marie Leprévost, dcd à 66 ans le 15.12.1737 à Moon.
• Absence de BMS de la prébende entre 1675 et 1679.
• Robert Lepingard né le 9.11.1684 (baptisé le 12.11.1684).
• Marguerite Lepingard , née le 15.12.1688, dcdée le 28.2.1689.
• Catherine Lepingard née le 19.3.1690.

5)Robert Lepingard (1684–1755) et Michelle Durand (1691-1730)

Robert Lepingard, fils Mathieu né le 9.11.1684 (baptisé le 12) à Moon, journalier en 1748, Robert dcd le 16.6.1755 à 71 ans à Moon. Marié le 22.5.1715 à Moon avec Michelle Durand, fille Hervé née le 29.4.1691, originaire de la Folie (les mariés ne savent pas signer).

• Robert Lepingard né le 18.8.1715 à Moon, dcd le 27.5.1720 à Moon.
• Jean Lepingard né le 2.2.1718 à Moon.
• Jeanne Lepingard née le 22.11.1720 à Moon.
• Marie Lepingard née le 10.6.1724 à Moon.
• Pierre Lepingard né le 14.12.1727, dcd le 20.1.1728 à Moon.
• Jacqueline Jeanne Lepingard née le 31.1.1729 nommé par Jacqueline et Jean Guéroult écuyer frère et sœur, dcdée le 11.2.1729.
• Jacques Lepingard né le 3.2.1730 à Moon, np Jacques Guéroult écuyer et sa sœur Jacqueline, dcd le 4.5.1730.

 Michelle Durand est décédée suite à l’accouchement de Jacques, le 4.2.1730 à Moon. Robert se remaria à Marie Le Cardonnel fille Daniel, le 4.7.1730 à Moon; Marie Le Cardonnel dcdée le 7.9.1741 à Moon, âgée de 45 ans environ.

• Jacqueline Jeanne Lepingard née le 18.7.1731 à Moon, np Jean Guéroult (sg) écuyer et sa sœur Jacqueline Guéroult.
• Jeanne Lepingard (née vers 1734) dcdée le 18.1.1738 âgée de 4 ans environ.

4)Jean Lepingard (1718-     ) et Marie Cavelande (1731-1795)

Jean Lepingard fils Robert, né le 2.2.1718 (baptisé le 6) à Moon, valet domestique en 1748. Marié le 13.02.1748 à Marie Cavelande, née le 15.1.1731 à Moon, fille Pierre Cavelande journalier à Moon. les mariés ne savaient pas signer. Marie Cavelande, décédée le 28 fructidor an 3 (14.9.1795) en la terre du Bellest (Bellée).

• Marie Lepingard née le 9.08.1749 à Moon, mariée à André Yver journalier (enfants : Denis 11.11.1778 – Anne : 9.6.1782 – André : 4.6.1786 – Joseph : 25.1.1792).
• Jean François Henri Lepingard né le 24.10.1758 à Moon.
• André Lepingard né le 9.12.1766 à Moon.

3)Jean François Henri Lepingard  (1758- après 1819) Françoise Elizabeth De Closmesnil (1765-     )

Jean François Henri Lepingard, fils Jean né le 21.03.1752 à Moon, cultivateur, marié le 18.5.1793 à Moon avec Françoise (De)Closmesnil, fille Jean.

• Amand Lepingard né le 15 mars 1794 (25 ventose an 2) à Moon.

2) Amand Lepingard (1794-1883) et Anne Marin

Amand Lepingard, fils Jean né le 15 mars 1794 à Moon, employé à la Préfecture, marié le 12 octobre 1819  à ND de Saint-Lô avec Anne Marin, fille d ‘Auguste. Amand Lepingard est décédé le 18 mai 1883 à Saint-Lô, âgé de 89 ans.

. Edouard, Paul Lepingard né le 6.07.1820 paroisse ND de St-Lô

1)Edouard Lepingard (1820-1907) et Zina Lenoble (1821-1907)

Edouard Lepingard, fils Amand, né le 6.07.1820 paroisse ND de St-Lô, chef de division à la Préfecture, avocat, marié le 23 août 1848 à ND Saint-Lô avec Zina, Francise Lenoble, fille de Jean Pierre Lenoble officier. Edouard Lepingard décéda le 17.8.1907 à Saint-Lô, deux jours après le décès de sa femme Zina Lepingard.

• Marie, Anne, Eléonore Lepingard née le 11.12.1850 à ND de St-Lô ondoyée le 12.12.1850, baptisée le 19.08.1851. Mariée le 8.08.1871 à St-Lô avec Alfred Enguehard né à Pontorson, avocat à Avranches.

Une autre branche Lepingard de St-Clair-sur-Elle, sur Moon au XIXe siècle (conseillers municipaux)

Une autre branche Lepingard vint s’installer sur Moon au XIXe siècle. Leur origine, ancienne, reste la paroisse de Moon. A l’époque de Louis XIV, Richard Lepingard, fils Charles marié en 1687 avec Marie Cavelande eurent au moins 5 enfants dont Jacques. Les époux avaient déclaré qu’ils ne savaient pas signer. Jacques, fils Richard resta sur Moon, se maria avec Anne Chitel en 1714 et eurent au moins 4 enfants dont Jacques. Jacques savait signer tout comme son fils.

Jacques, fils Jacques se maria en 1750 avec Anne Huault originaire de Saint-Clair-sur-Elle et le couple s’installa alors à Saint-Clair où Guillaume Lepingard est né.

Ce furent les fils de Guillaume Lepingard, fils Jacques qui vinrent s’installer à Moon au XIXe siècle comme cultivateurs. Victor Lepingard, fils Guillaume fut conseiller de Moon de 1831 à 1852 et son frère Amand Lepingard, fils Guillaume (sans lien direct avec Amand Lepingard l’érudit) devint conseiller municipal en 1852. Quant à leur sœur, Victoire, elle épousa l’instituteur de Moon Léonord Poullain en 1822.

6)Charles Lepingard (et Jeanne Gilles ?)

Charles Lepingard a au moins 2 frères Thomas et Jean Lepingard. Charles dcd le 20.3.1685 à Moon. Jeanne Gilles dcdée le 1.7.1694 à Moon, âgée de 78 ans.

5)Richard Lepingard (vers 1660) et Marie Cavelande

Richard Lepingard, fils de Charles né vers 1660, âgé de 27 ans environ, marié le 17.6.1687 à Moon avec Marie Cavelande âgée environ de 33 ans environ fille de Georges Cavelande, de Moon. Les 2 mariés ne savent pas signer.

• Michelle Lepingard née le 22.4.1688 à Moon.
• Jacqueline Lepingard née le 26.10.1690 à Moon, dcdée le 3.2.1691 à Moon.
• Henri Lepingard né le 12.12.1691 à Moon, dcd le 5.2.1692.
• Jacques Lepingard né le 31.12.1692 à Moon, nommé par Jacques Foucher sieur des Jardins.
• Marie Lepingard née le 23.5.1695 à Moon, dcdée le 1.4.1696 à Moon.

4)Jacques Lepingard (1692) et Anne Chitel

Jacques Lepingard, fils Richard, né le 31.12.1692 à Moon, marié le 24.4.1714 à Moon à Anne Chistel, fille Thomas, de St-Clair (née vers 1694).

• Catherine Lepingard née le 6.5.1715 à Moon, dcdée le 24.5.1715.
• Thomas Lepingard né le 12.4.1716 à Moon.
• Françoise Lepingard née le 25.8.1718 à Moon.
• Jacques Lepingard né le 12.1.1721 à Moon.
• Joseph Lepingard né vers 1726, dcd le 1.3.1732 à Moon, âgé de 6 ans

3)Jacques Lepingard (1721) et Aimée (Anne) Huault

Jacques Lepingard, fils Jacques né le 12.1.1721 à Moon, mariés le 25.6.1750 à Moon avec Anne Huault fille Pierre, veuve de feu Michel Fouchart.

• 2)Guillaume Lepingard (1751 – 1809) et Michelle Chatel

Né le 14.5.1751 à St-Clair, marié à Michelle Françoise Chatel née à Parfouru l’Eclin vers 1776, cultivateu ; dcd le 26.11.1809 à St-Clair.

• 1a)Victor Guillaume Lepingard (1801) et Constance Gilles

Né le 7.4.1801 à St-Clair, marié le 31.8.1851 à Moon avec Constance Gilles, née vers 1816, cultivateur ; conseiller municipal à Moon du 9.10.1831 à août 1852.

• 1b)Amand Guillaume François Lepingard (1804) et Madeleine Jacqueline

Né le 20.5.1804 à St-Clair, marié à Moon le 11.11.1844 avec Madeleine Jacqueline née le 25.6.1804, cultivateur; conseiller municipal de Moon élu en 1852.

. 1c)Victoire Lepingard (1806) et Léonord Poullain

Née le 11.10.1806 à St-Clair, mariée à Moon le 26.1.1822 avec Léonord Poullain, instituteur à Moon.

Autre annexe: principaux articles publiés par la Société d’Agriculture, d’Archéologie et d’Histoire naturelle (Notices, Mémoires, Documents) rédigés :

par Amand Lepingard

• La statistique agricole du canton de Saint-Lô (récoltes des années 1852,53 et 54) volume 1 – 1851, 2^ième partie.

par Edouard Lepingard

• Observations entomologiques : le phoenus jaculator (volume 1 – 1851)
• La butte des romains à Cerisy-la-Forêt (volume 13 – 1895), Crociatonum et le port des Unelliens (volume 13 – 1895).
• La baronnie du Hommet :  partage de cette seigneurie (volume 16 – 1898), son origine et ses seigneurs (volume 17 – 1899)
• Le fief de Thère : ses seigneurs ((volume 13 – 1895), l’aide de mariage (volume 11- 1893), fiefs de la seigneurie de Thère : La Mauffe, Rampan (volume 14 – 1896), l’arrière-fief de la Jugannerie (volume 15 – 1897)
• Le prieuré de Saint-Fromond : investiture d’un prieur par le baron du Hommet (volume 6 – 1885), liste des prieurs (volume 9 – 1890)
• La guerre de Cent-Ans : 3 patriotes saint-lois (1417-1443) (volume 10 – 1892), la mort de Godefroy de Harcourt à Sainte-Marie du Mont (volume 15 – 1897), Messire Michel Bastard Duguesclin seigneur du Prétot en Cotentin (volume 16 – 1898), la garnison de Saint-Lô en 1468 (volume 19 – 1901)
• Le diocèse de Coutances : une interpolation au livre blanc de l’évêché du XIVe siècle (volume 9 – 1890), un point d’histoire ecclésiastique (volume 11 – 1893).
• L’église Notre-Dame de Saint-Lô : les anciennes origines (volume 6 – 1885), la chaire extérieure de l’église (volume 11 – 1893), lieu de naissance du cardinal du Perron (volume 16 – 1898), le cartulaire de l’église ND de Saint-Lô (volumes 17, 18, 19 et 26 – 1899, 1900, 1901 et 1908), les anciennes orgues (volume 6 – 1885)
• La ville de Saint-Lô : l’armorial (volume 12 – 1894), la monnaie de Saint-Lô (volume 26 – 1908), les bourgeois de Saint-Lô à la croisade de 1217-21 (volume 26 – 1908), topographie saint-loise : le charivari (volume 18 – 1900)
• La ville de Saint-Lô : villages, rues, places (volumes 19, 20 – 1901, 1902)
• Seigneurs et sergents, mœurs du XVIe et XVIIe siècle (volume 14 – 1896), un permis de chasse de 1364 (volume 16 – 1898), le four à ban de Carentan de 1361 à 1784 (volume 11 – 1893), un arrêt des grands jours de Bayeux en 1540 (volume 10 – 1892), le dicté de Beuzeville sur le Vey (volume 26 – 1908)
• Les guerres de religion : PV des troubles et guerres à Carentan, Saint-Lô, … (1574) (volume 9 – 1890), le ministre Soler et la caverne aux serpents (volume 13 – 1895)
• Histoire des familles : Le Pigny, famille bourgeoise de Saint-Lô (volume 7 – 1887), La Luzerne, son origine (volume 10 – 1892), Fortescu, français (volume 12 – 1894), Hue de Miromesnil (volume 12 – 1894), les Biote (volume 16 – 1898)
• L’établissement de l’administration départementale à Saint-Lô (volume 3 – 1868), l’élection de Saint-Lô créée en 1639 (volume 14 – 1896), la sergenterie de Saint-Lô (volume 14 – 1896)
• La manufacture d’armes de Saint-Lô en 1793-94 (volume 5 – 1879)

Sources :

• 1)Registre BMS de Moon-sur-Elle (E 8 1781-an 3) page 96, A.D. de la Manche
• 2)Registre BMS de Moon-sur-Elle (E 4 1719-1790) page 163, A.D. de la Manche
• 3)Registre de catholicité de la paroisse de Moon-sur-Elle (1802-80) page 17, A.D. de la Manche
• 4)Annuaire du département de la Manche (de 1838 – de 1850)
• 5)Registre de catholicité de la paroisse de Saint-Lô Notre-Dame (1802-80), page 1474, A.D. 50
• 6)Registre de catholicité de la paroisse de Saint-Lô Notre-Dame (1802-80), page 1698, A.D. 50
• 7)Annuaire du département de la Manche (de 1859 – de 1870 – de 1877)
• 8)Registre de catholicité de la paroisse de Saint-Lô Notre-Dame (1802-80), page 3221, A.D. 50
• 9)Registre de catholicité de la paroisse de Saint-Lô Notre-Dame (1802-80), page 3390, A.D.50
• 10)Registre de catholicité de la paroisse de Saint-Lô Notre-Dame (1802-80), page 5384, A.D. 50
• 11)Société d’Agriculture, d’Archéologie et d’Histoire naturelle (NMD) volume 1 – 1851
• 12)Société d’Agriculture, d’Archéologie et d’Histoire naturelle (NMD) volume 21 et 25 – 1903 et 1907
• 13)Société d’Agriculture, d’Archéologie et d’Histoire naturelle (NMD) volume 2 – 1864
• 14)Société d’Agriculture, d’Archéologie et d’Histoire naturelle (NMD) volume 22 et 23 – 1904-05
• 15)Société d’Agriculture, d’Archéologie et d’Histoire naturelle (NMD) volume 3 – 1868
• 16)Revue de la Manche fascicule 238 page 11, Georges Robert Bottin – 2017

Gilbert Lieurey

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